Mali : Les autorités ont entamé la restitution des manuscrits de Tombouctou

Au Mali, les autorités maliennes ont entamé le retour des manuscrits de Tombouctou ce lundi 11 août. Ils ont été transférés en 2012 dans des conditions particulières de Tombouctou à Segou, puis à Bamako par les bibliothécaires, associations et habitants pour les sauver des destructions des groupes jihadistes radicaux en 2012. Le retour de ces manuscrits était réclamé de longue date dans la ville légendaire de Tombouctou.

Sous un soleil brûlant, un camion franchit les portes de l’Institut des hautes études et recherches islamiques Ahmed Baba de Tombouctou. Plus de 200 caisses de manuscrits acheminés par avion depuis Bamako sont de retour. Après treize ans d’exil, c’est une victoire pour Alpha Saleh, de l’ONG Sauvegarde et valorisation des manuscrits pour la défense de la culture islamique.

« Les manuscrits de Tombouctou. C’est l’identité de Tombouctou. On a senti que les manuscrits s’éternisaient à Bamako. Les manuscrits aussi sont le fruit d’un moment de l’histoire extraordinaire. Le moment de l’université de Sankoré, qui avait près de 25 000 étudiants ».

Tombouctou comptait plus de 500 000 de ces manuscrits sur la jurisprudence islamique, la médecine ou l’astronomie. Mais en 2012, la ville tombe dans les mains des jihadistes d’al-Qaïda qui détruisent neuf mausolées et près de 4 000 manuscrits. Le reste n’a été sauvé que grâce aux bibliothécaires et associations, par des exfiltrations dans des sacs de riz, transportés à moto, parfois sur des charrettes tirées par des ânes.

« Nous avons pu exfiltrer près de 400 000 manuscrits pendant les dix ans ou treize ans. Procéder à la numérisation de l’ensemble de ces manuscrits. À date, les 39 000 manuscrits de l’ancien Madaba sont à Tombouctou ».

Les autorités ont promis de poursuivre les expéditions à Tombouctou, mais la situation sécuritaire dans cette région, à plus de 700 kilomètres de Bamako, fait face aux réticences des bibliothécaires privés.

On n’a pas le contrôle sur les manuscrits des privés. Donc, on peut dire que, à date, les 39 000 manuscrits de l’ancien Madaba sont à Tombouctou. Mais il y a certaines bibliothèques dont les manuscrits n’ont pas été exfiltrés parce que tant qu’ils ne jugent pas les conditions nécessaires ou bien qu’ils n’ont pas les capacités pour les ramener. On espère que ce soit l’indice pour que les bibliothèques privées aient confiance et se disent que les manuscrits de la structure étatique sont là. Pourquoi pas nos manuscrits ? Parce que ce qu’il faut dire qu’à Tombouctou, le climat est approprié pour les manuscrits. C’est un climat chaud et sec. 

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