Madagascar: Travail à l'étranger – Les fausses offres d'emploi prolifèrent

« Les réseaux sociaux, notamment Facebook, sont devenus un véritable théâtre pour de fausses annonces d’emploi », explique Santatra Andriamalala, récemment victime d’une arnaque. Il raconte son expérience : « Une personne m’a envoyé un message privé, affirmant posséder une agence capable de m’envoyer travailler à Maurice en tant que maçon. Étant à la recherche d’un emploi, j’ai tout fait pour rassembler les documents demandés. »

Cependant, l’arnaqueur lui a réclamé 400 000 ariary — une somme colossale dans sa situation — avant de demander encore plus. « C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il s’agissait d’une arnaque », ajoute Santatra. Son cas n’est pas isolé : d’autres personnes ont également été victimes de ce type de fraude.

Pour éviter ce genre d’arnaques et prévenir la traite des êtres humains, des procédures précises doivent être suivies par ceux qui souhaitent travailler à l’étranger. Le BNLTEH a récemment diffusé un court-métrage de sensibilisation à ce sujet.

Vigilance collective


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Avant toute démarche, l’offre d’emploi et le contrat doivent être vérifiés auprès du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique (MTEFOP), afin de s’assurer que l’emploi existe réellement et que l’agence est fiable. Ensuite, il est nécessaire de se rendre au ministère de la Sécurité publique (MSP) pour une enquête de moralité.

Une préinscription consulaire doit également être effectuée auprès du ministère des Affaires étrangères (MAE). À l’arrivée dans le pays de destination, il est indispensable de se présenter à l’ambassade de Madagascar locale. Ces étapes permettent de protéger le futur employé et d’éviter toute arnaque ou risque de traite. Tous les documents doivent être en règle pour prévenir tout problème.

Selon le BNLTEH, placé sous la tutelle de la Primature, le trafic d’êtres humains se dissimule fréquemment derrière de fausses offres d’emploi, tant à Madagascar qu’à l’étranger. Ces promesses d’avenir servent en réalité des réseaux criminels qui exploitent les fragilités économiques et sociales des victimes.

Par cette initiative, le Bureau entend renforcer la vigilance collective et encourager chacun à protéger les plus vulnérables. Il rappelle également que la lutte contre ce fléau moderne, assimilé à une nouvelle forme d’esclavage, nécessite la mobilisation de tous.

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