Madagascar: Plusieurs organisations posent des conditions avant toute consultation avec le président

À Madagascar, le président Andry Rajoelina a entamé, samedi 4 octobre, un cycle de consultations avec les forces vives de Madagascar pour tenter de sortir de la crise. Haut fonctionnaires, groupements d’entreprises et organisations de la société civile se sont succédé toute la journée au palais d’Iavoloha pour prendre part à des échanges retransmis en direct sur Facebook.

Parmi la société civile, quelque 300 organisations ont cependant décliné l’invitation du président Andry Rajoelina. Elles expliquent – dans une lettre ouverte au président de la République, publiée samedi 4 octobre – que toutes les conditions ne sont pas remplies pour un dialogue constructif.

Joint par RFI, Andriamoraniaina Harijaona, coordonnateur technique du mouvement de la société civile Rohy, évoque certaines de ces conditions :

« Si le président de la République veut vraiment discuter et résoudre la crise actuelle, il doit d’abord faire un pas en termes d’accès au droit. Les conditions, c’est de cesser immédiatement les actions des forces de l’ordre réprimant les manifestants pacifiques, surtout les jeunes ; laisser les manifestants accéder à la place publique, comme le jardin d’Ambohijatovo, pour exprimer leurs idées et lancer des enquêtes indépendantes par rapport à toutes les personnes impliquées dans les violences contre les manifestants.


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Nous demandons aussi la libération immédiate de toutes les personnes et tous les jeunes qui ont été arrêtés, à cause de leurs prises de position par rapport à la manifestation.

Nous voudrions que le dialogue, avec le président, se fasse dans un lieu neutre. Cela symbolise cet espace où tout le monde vient sans idées préconçues et que le président de la République ne suppose pas que toutes ses idées vont primer par rapport aux idées que nous allons partager pendant le dialogue. Cela pourrait être une occasion de trouver ensemble la meilleure solution pour sortir définitivement le pays de cette situation de mauvaise gouvernance et de corruption. »

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