À Tsaralalàna, dans les locaux des Archives nationales, une atmosphère particulière régnait hier. Chercheurs, étudiants, membres d’institutions et passionnés d’histoire s’y sont rassemblés pour célébrer le 16e anniversaire de l’inscription des archives royales malgaches au registre Mémoire du monde de l’Unesco. Un patrimoine d’exception, toujours unique en son genre à Madagascar.
« Nous voulons que les jeunes générations connaissent l’importance de ces documents. Ce sont des leçons d’histoire vivantes, des racines à préserver pour ne pas perdre notre identité », souligne Sahondra Sylvie Andriamihamina, présidente du Comité national Mémoire du monde.
Ces archives couvrent une période allant de 1824 à 1930, rassemblant notamment les journaux officiels de l’époque royale, les registres de Sakaizambohitra, les actes civils sous la monarchie, ainsi que des édits royaux, des actes notariés, et une iconographie précieuse du XIXe siècle. Manuscrits originaux sur papier, cahiers, microfilms ou photographies, ces documents constituent un véritable trésor pour les chercheurs et historiens.
Le programme Mémoire du monde de l’Unesco, lancé en 1992, vise à protéger les patrimoines documentaires à valeur universelle, notamment dans les zones menacées par les conflits ou les catastrophes naturelles. L’inscription des archives royales a permis à Madagascar de bénéficier d’une reconnaissance internationale et d’un accès à des ressources dédiées à leur préservation.
L’objectif aujourd’hui est d’aller plus loin. « Nous préparons l’inscription d’autres patrimoines, comme le Sorabe, en collaboration avec la Norvège, où une copie est conservée. Un exemplaire se trouve également au département malgache de l’Université d’Antananarivo », ajoute la présidente du comité.
