Le début de la construction de la centrale hydroélectrique de Volobe est prévu pour 2026. Ce sera un modèle souterrain, semblable à celui d’Andekaleka, et doté d’une puissance installée de 120 mégawatts.
Les détails se précisent. La future centrale hydroélectrique de Volobe aura recours à la technologie souterraine, identique à celle d’Andekaleka. Elle sera dotée de six turbines de 20 mégawatts chacune, qui développeront au total une puissance de 120 mégawatts. Ces turbines seront installées sous terre, au bout d’une conduite forcée qui s’enfoncera dans le sol sur neuf kilomètres, avec 130 mètres de dénivelé.
« Un tunnel de neuf kilomètres sera creusé pour abriter le tuyau qui constituera la conduite forcée. Un autre tunnel, long de trois kilomètres, sera également creusé en aval des turbines pour évacuer l’eau jusqu’à la rivière», explique Rémi Hubert, directeur général du consortium CGHV, promoteur du projet Volobe.
La composante principale et visible en surface de cette super-infrastructure sera un barrage de retenue construit sur la rivière Ivondro, au niveau du site de Volobe, dans la commune d’Ambodilazana, située à près de 27 kilomètres de la Route nationale 2, où nous avons pu nous rendre. Selon les explications, lorsque le barrage entrera en fonction, le niveau du lac artificiel qui se formera atteindra 25 mètres de profondeur et s’étendra sur une superficie de 400 m².
« Le choix du site qui va accueillir ce barrage a été fait en fonction de plusieurs critères, dont, entre autres, la limitation des impacts sur les habitations, les activités économiques de la population et l’environnement. Mais il y a également des critères techniques, comme l’étanchéité de la paroi et du lit de la rivière. Il a aussi fallu chercher un endroit où la vallée est la plus étroite », précise Rémi Hubert, interrogé sur le site du futur barrage de Volobe.
Aucune date
Côté calendrier, le début de la construction des infrastructures est prévu pour 2026. Aucune date précise n’a, pour l’instant, été annoncée : « Mais ce sera après la saison des pluies et lorsque le niveau de l’eau aura baissé, c’est-à-dire pas avant le mois de juillet », précise le premier responsable de CGHV.
Pour l’instant, les efforts se concentrent sur la finalisation du financement du projet. Au total, le coût des investissements est évalué à près de 650 millions de dollars, dont 450 millions devront être empruntés auprès de banques et autres organismes financiers.
« Plusieurs créanciers sont déjà connus et ont manifesté leur intérêt. Nous continuons d’affiner les détails autour du projet, comme les impacts environnementaux et les aspects techniques, pour qu’ils puissent décider dans la plus grande sérénité possible », souligne le directeur général.
Si le calendrier est respecté, la centrale de Volobe devrait produire ses premiers kilowattheures d’électricité d’ici 2030. La première année de construction devra être consacrée à l’amélioration de la voie d’accès au site, actuellement dans un état chaotique. Le projet prévoit d’abord de réhabiliter la piste existante pour acheminer les premiers matériaux, mais une nouvelle route devra ensuite être ouverte pour permettre l’acheminement des équipements lourds. Un pont enjambant la rivière Ivondro devra, entre autres, être construit.