Madagascar: emploi, services de base… les premières mesures attendues après la prise de pouvoir des militaires

La vie a repris à Antananarivo au lendemain de la prise de pouvoir des militaires, mardi 14 octobre 2025, qui ont instauré un Conseil de Défense Nationale de Transition pour diriger Madagascar et organiser des élections. Ce mercredi matin, dans le quartier d’Ankorondrano, les habitants expriment à la fois leurs aspirations et leurs inquiétudes, maintenant que le pouvoir a basculé.
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Avec notre envoyée spéciale à Antananarivo, Liza Fabbian
À Madagascar, accoudé sur sa moto-taxi, Augustin garde la tête froide et attend des réponses concrètes aux besoins les plus basiques de la population. « Moi, ce que j’attends de ce nouveau pouvoir, c’est du travail pour les jeunes et une amélioration de la situation sociale. On a besoin d’eau et d’électricité déjà, sinon c’est trop compliqué », explique-t-il.
Mais le chemin reste long. Miangaly, qui a participé aux manifestations, craint une transition qui pourrait s’éterniser. « Le plus important, c’est d’organiser une élection et passer à la Vème République. Là, on est face à un souci puisqu’une transition, ce n’est pas une bonne chose pour un pays », confie-t-elle.
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« Ils attendent juste que le temps passe »
David partage cette inquiétude et estime qu’une refonte complète des structures étatiques est indispensable. « Je n’ai pas d’espoir tant qu’on ne va pas changer tout ce qui est institutions ici, et supprimer aussi toutes les fonctions publiques parce qu’ils ne travaillent même pas. Ils attendent juste que le temps passe », dit-il.
L’inquiétude gagne aussi Manoe, inquiète de la présence de certaines figures politiques sur la place du 13 mai ce week-end. « On ne sait pas vraiment ce qui se passe au niveau de la politique et je pense qu’il y a encore les racines des anciens régimes qui sont là. Ils vont mettre la pression au niveau du colonel », observe-t-elle.
Le nouveau Conseil de défense nationale de transition a promis un référendum constitutionnel et des élections générales d’ici à deux ans maximum.
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