Madagascar: deux étrangers suspectés de vouloir renverser Michael Randrianirina ont été arrêtés

L’information a été révélée samedi 8 novembre par le nouveau patron des services de renseignement malgaches à la suite d’une perquisition dans une grande propriété appartenant à l’un des deux suspects. Elle a permis de retrouver une importante somme d’argent en liquide ainsi que des armes à feu.
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Avec notre correspondant à Antananarivo, Guilhem Fabry
Deux ressortissants étrangers soupçonnés d’avoir préparé une tentative de coup d’État contre le président de la Refondation, Michael Randrianirina, ont été arrêtés à Madagascar. Révélée samedi 8 novembre lors d’une conférence de presse, l’information a été donnée par Rufin Tolojara Lebiria, le tout nouveau directeur général des services de renseignement malgaches.
Les deux suspects – dont l’identité n’a pas été dévoilée – sont des opérateurs économiques résidant depuis au moins cinq ans dans le pays. Une perquisition qui s’est déroulée entre vendredi soir et samedi matin dans une vaste propriété appartenant à l’un d’entre eux – mais dont la localisation n’a pas été révélée – a permis de retrouver des armes à feu et une importante somme d’argent.
« Nous avons découvert 2 milliards d’ariary en liquide [l’équivalent de 385 000 euros, NDLR], quelques billets en devises étrangères, ainsi que trois puissants fusils de chasse et trois pistolets automatiques. Les deux suspects sont étrangers, ce ne sont ni des Européens, ni des Indo-Pakistanais », a indiqué Rufin Tolojara Lebiria avant de poursuivre : « Lors de leur audition, les deux individus n’ont pas été capables d’expliquer pourquoi ils détenaient chez eux une telle somme d’argent en liquide ».
Projet d’assassinat
Alors que certaines armes à feu saisies et deux cartons remplis de liasses de billets étaient présentés à la presse, le patron des renseignements malgaches a aussi assuré que Michael Randrianirina était directement visé par un projet d’assassinat. « Cette saisie entre dans le cadre d’une enquête sur une tentative de coup d’État et de déstabilisation du pouvoir en place. Ces perquisitions n’ont rien d’un harcèlement : l’enquête a été ouverte sur la base de renseignements fiables et vérifiés », a-t-il affirmé avant de confier qu’un deuxième groupe de trois suspects était toujours recherché.
Expliquant que l’opération avait été commanditée, celui-ci a aussi ajouté qu’aucun des cerveaux de cette tentative de putsch supposée n’avait pour l’instant été identifié. L’enquête qui commence à peine comporte de nombreuses zones d’ombre.
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