Madagascar: «Ainy ny Tany», l'exposition qui magnifie la terre, ce conservateur du vivant

À Antananarivo, une exposition propose de regarder autrement les sols malgaches. Intitulée « Le Sol, la Vie », ou « Ainy ny Tany », elle réunit aquarellistes, poètes, graphistes et chercheurs autour d’un même projet. L’objectif est d’éveiller le public à l’importance des sols, qui concentrent une grande part du vivant, soutiennent l’agriculture et participent à l’équilibre des écosystèmes. Des sols aujourd’hui fragilisés par l’érosion et d’autres pressions environnementales.

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Des mots, contés comme une prière, donnent la parole aux sols malgaches que l’on foule sans y penser. Dans cette salle d’exposition, seize œuvres couvrent les murs et mêlent poésie, aquarelles et photographie pour raconter cette biodiversité invisible. comme nous l’explique Amandine Erktan, chercheuse à l’origine du projet : « On avait envie que les artistes nous amènent à voir différemment les résultats de recherches et nous aident à les communiquer de manière plus entendable, pour le grand public, chose sur laquelle parfois on a un peu du mal, et on voulait que ce soit aussi une expérience humaine qui nous amène aussi vers l’inconnu. »

Le défi du dialogue

Faire dialoguer différentes formes d’expression reste tout de même un défi pour les artistes. Pour Amir J, peintre aquarelliste, cette expérience a ouvert une nouvelle dimension à son travail, où les différents médiums se répondent et créent un langage commun avec le public : « C’est la première fois que mon travail se marie bien avec d’autres médiums de cette forme, là ; et le fait d’avoir harmonisé tout ça, ça crée une autre dimension qui est originale déjà et qui peut toucher plus de gens. » 

Un tiers des terres déjà dégradé

À Madagascar, près d’un tiers des terres est déjà dégradé par l’érosion et d’autres pressions sur les sols, avec des conséquences directes sur l’agriculture et les paysages. Après une première présentation à l’Alliance française d’Antananarivo, l’exposition itinérante, va désormais circuler dans des salles de classe et plusieurs établissements culturels malgaches pour éveiller les regards à cette problématique. Une invitation à regarder un peu plus bas, là où s’invente une part essentielle de la vie sur l’île.

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