Libye: L'assassinat du chef d'une milice locale fait craindre un retour des affrontements à Tripoli

En Libye, l’assassinat, lundi, d’un puissant chef d’une milice locale à Warshefana, située à 30 km à l’ouest de Tripoli, fait craindre aux habitants un retour des affrontements comme ceux qu’a connus la capitale libyenne en mai dernier et qui ont causé la mort de plus de 70 civils. C’est à la suite d’une dispute entre deux familles, dont celle de Ramzi al-Lafaa, chef de la milice nommée Troisième brigade, affiliée au ministère de l’Intérieur, que des affrontements ont eu lieu.

Ce chef de milice assassiné était connu à Tripoli. Il a participé à plusieurs combats dans la capitale, tout comme dans sa propre ville où il se disputait le pouvoir avec une autre milice, la Brigade 111, dirigée par Mouammar al-Daoui.

Bien que l’assassinat résulte d’une dispute entre deux familles, Mouammar al-Daoui est accusé de l’avoir commandité, ce qu’il nie catégoriquement. Les deux hommes se sont militairement opposés à plusieurs reprises à Warshefana.

La tension est montée d’un cran quand une force non identifiée est entrée lundi à Warshefana, précisément dans les quartiers sous contrôle de la Troisième brigade. Le but étant de remplir le vide laissé sur le terrain par l’absence de Lafaa et de couper la route à Daoui pour éviter son occupation de toute la ville. Les habitants pensent qu’il s’agit de la force 444 formée par le Premier ministre Dbeibah. Mais il n’y a eu aucune annonce officielle dans ce sens.

Selon plusieurs observateurs, avec l’assassinat de trois chefs influents de milices ces derniers mois, à l’ouest libyen, c’est un nouvel équilibre entre les différentes forces qui est en train d’être dessiné. Fait notable et paradoxal en Libye : ce sont les milices chargées de la sécurité du pays qui sont les premières à faire régner l’insécurité.

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