Libye: la crainte renforcée d'un transfert de Palestiniens de Gaza dans le pays

De nombreuses personnalités politiques, des parlementaires et des membres de la société civile libyenne ont émis des craintes sur un transfert de Palestiniens dans leur pays, à l’occasion de la visite en Libye de Massad Boulos, le conseiller du président américain Donald Trump pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Selon eux, le sujet a été discuté avec les responsables libyens. L’affaire a fait beaucoup de bruit à Tripoli, à tel point que l’ambassade américaine s’est vue dans l’obligation d’émettre, ce vendredi 25 juillet, un communiqué pour démentir. Elle assure que les affirmations selon lesquelles les États-Unis cherchent à relocaliser les Gazaouis en Libye sont « enflammées et totalement fausses ».

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Les craintes exprimées en Libye se fondent surtout sur les précédentes affirmations du président américain lui-même. Il avait indiqué, en février dernier, que « les Palestiniens de Gaza devraient être relogés ailleurs de façon permanente ». En mai dernier, il a émis l’idée de déplacer environ 1,5 million de Palestiniens vers l’Égypte, la Jordanie, la Somaliland ou la Libye.

La chaine américaine NBC a révélé que l’administration Trump travaillait sur un plan envisageant sérieusement de relocaliser près d’un million de Palestiniens de la bande de Gaza en Libye. Selon la chaine, le projet serait à un stade assez avancé et a déjà fait l’objet de discussions avec les dirigeants libyens. Pour plusieurs responsables libyens, le conseiller spécial du président Trump, Massad Boulos, aurait certainement évoqué le sujet avec les autorités libyennes lors de sa visite à Tripoli, ce jeudi 24 juillet.

Washington proposerait en échange à Abdelhamid Dbeibah de garder son poste de Premier ministre alors que des manifestations réclamant son départ ont lieu tous les vendredis. La Maison Blanche promet également de débloquer des milliards de dollars de fonds libyens gelés par les États-Unis depuis la chute du régime Kadhafi en 2011. Cette idée s’inscrit dans la vision de Donald Trump pour Gaza après la guerre, qu’il souhaite reconstruire pour en faire « la Riviera du Moyen-Orient ». Une idée qui se heurte cependant à de réelles difficultés. Pour les ONG, elle relève du crime de guerre.  

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