Les routiers sénégalais capturés par le Jnim, au Mali, ont été libérés

Au Mali, les six routiers sénégalais qui avaient été capturés, jeudi 4 septembre 2025, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) lié à al-Qaïda, ont été libérés vendredi soir. C’est l’Union des routiers du Sénégal (URS) qui l’annonce.

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Les six hommes avaient été pris par le Jnim qui impose, depuis mercredi 3 septembre, un blocus sur les villes de Kayes et Nioro du Sahel, dans le sud-ouest du Mali. Une zone qui constitue un nœud commercial essentiel, pour l’approvisionnement du Mali et pour les exportations sénégalaises.

« Ils ont été libérés sains et saufs, vendredi, entre 20 heures et 21 heures », confirme Daouda Lo, porte-parole de l’Union des routiers du Sénégal. « On les a ramenés sur la route nationale, sur laquelle ils avaient été enlevés, et c’est tout ce que nous savons de la situation. Ils sont revenus sans aucune séquelle, ni trace de torture, ni quoi que ce soit », a-t-il ajouté.

Les jihadistes ont-ils expliqué les raisons pour lesquelles les six hommes avaient été relâchés ? « Non, ils n’ont rien notifié. Ils ne parlent pas la langue que les groupes armés parlaient, donc ils ne pouvaient pas notifier quelque chose. Mais le plus important pour nous, c’est qu’ils ont été libérés sains et saufs », indique Daouda Lo.

Cette libération est évidemment une excellente nouvelle, mais le Mali, et tout particulièrement la région de Kayes où les jihadistes du Jnim imposent leur blocus, demeurent extrêmement risqués. Pour l’Union des routiers du Sénégal, à ce stade, il n’est toutefois pas question d’envisager de cesser de s’y rendre.

Pas d’alternative

« Nous n’avons pas le choix, parce que le Mali est le premier client sénégalais en matière de transports. Donc, nous sommes tenus de nous rendre là-bas. Il faut d’abord redoubler de vigilance et nous en tenir à notre mission qui est de déplacer les marchandises d’un point A à un point B », explique Daouda Lo.

« Pour l’instant, nous n’avons pas d’alternative. Nous allons peut-être en chercher, mais pour l’instant, il n’y a pas d’autre choix. Nous allons voir comment faire, à l’avenir. Nous appelons donc les transporteurs à redoubler de vigilance et de prudence », un appel qui sonne comme un vœu pieux : difficile d’être « prudent » dans des territoires contrôlés par ou sous grande influence des jihadistes du Jnim.

« Nous ne pouvons rien faire d’autre que d’appeler à la prudence », conclut Daouda Lo qui ajoute prier pour le retour de la paix au Mali.

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