Les influenceurs pro-AES suivent de près la situation à Madagascar

Alors que des militaires ont pris le pouvoir à Madagascar et que de nombreuses questions continuent de se poser sur ce qu’ils comptent en faire, les influenceurs de la sphère pro-AES, pour beaucoup financés par la Russie, s’agitent sur les réseaux sociaux. Ces soutiens des régimes militaires putschistes de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Niger et Burkina Faso) veulent voir dans le colonel Michael Randrianirina et ses acolytes de nouveaux alliés.
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Les manifestations des jeunes du collectif Gen Z ne les intéressaient pas encore fin septembre. Mais depuis l’entrée en scène d’hommes en treillis, Madagascar est presque devenu un pays sahélien pour ces influenceurs pro-AES : l’annonce par le colonel Michael Randrianirina de la prise du pouvoir a même été retransmise « en direct de Madagascar » par un Burkinabè résidant aux États-Unis.
« Quand cela ne va pas avec les [dirigeants, NDLR] démocratiquement élus, les militaires sont toujours prêts à prendre leurs responsabilités », écrit un autre, qui se réjouit : « À l’instar des autres pays de l’AES, Madagascar semble suivre la règle ». Et de s’interroger : « Qu’attendent les militaires français ? Ne sont-ils pas des patriotes ? »
Pour autant, tous ne vont pas si vite en besogne. Les intentions des militaires désormais au pouvoir à Madagascar ne sont pas encore claires : on ignore combien de temps ils comptent s’y maintenir, ce qu’ils veulent en faire, et dans quelle mesure ils le partageront avec les civils.
« Si c’est un coup d’État pro max à l’AES (sic), nous félicitons, mais si c’est pro français, nous disons bonne chance », peut-on lire sur un compte plus prudent, mais c’est une autre marque de fabrique, toujours obnubilé par la France.
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