Les cyclistes de la RD Congo privés des Championnats du monde au Rwanda
Les Mondiaux de cyclisme débutent ce dimanche 21 septembre à Kigali, la capitale du Rwanda, jusqu’au 29 septembre. Mais à deux jours des premiers coups de pédales, la Fédération congolaise de cyclisme a décidé de ne pas envoyer de coureurs au Rwanda, pays accusé par Kinshasa de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la RDC.
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Avec notre correspondante à Kinshasa, Olga Masangu
Les Championnats du monde de cyclisme à Kigali constituent une grande première pour l’Afrique. Mais l’événement, qui vivra son apothéose les 27 et 28 septembre avec les courses en ligne femmes et hommes avec les plus grands noms de la discipline, aura lieu sans les représentants de la RDC.
C’est ainsi une situation inconfortable pour les cyclistes congolais contraints de renoncer au plus grand rendez-vous du cyclisme mondial. « La RDC est agressée par le Rwanda, pays hôte de ladite compétition, explique Jean-Claude Congolo, secrétaire général de la Fédération congolaise de cyclisme. L’ossature de notre équipe nationale dames est basée à Goma qui est sous occupation. C’est ça même la raison de la non-participation de la RDC ».
La décision est donc ferme et a été rappelée par le ministre des Sports Didier Budimbu: aucun cycliste congolais n’ira à Kigali.
Immense déception
Au courant de cette situation depuis cinq mois, les Léopards cyclistes congolais sont déçus mais obligés de s’y plier. Jimmy Muhindo, champion du Congo en 2016, évolue à Goma, zone sous contrôle de la rébellion. « Malheureusement pour nous c’était vraiment impossible de pouvoir même commencer la préparation de cette compétition ».
Joël Kyaviro, champion du Congo de la discipline, évolue au Kenya depuis deux ans. Il espérait, en participant à ces rendez-vous, gagner en expérience. « C’est une immense déception et j’avais vraiment envie de montrer, à travers ma performance, que le cyclisme congolais progresse et mérite sa place sur les scènes internationales. »
Plus qu’une déception, c’est un rêve brisé pour les cyclistes congolais, obligés sur décision du gouvernement de suivre la compétition à la maison.
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