Le pape dénonce «les souffrances inacceptables» des civils dans la ville d'El-Fasher, au Soudan

Au terme de la prière de l’Angélus, ce dimanche 2 novembre, Léon XIV a dénoncé les exactions commises, notamment dans la ville d’El-Fasher, au Soudan et exhorté la communauté internationale à se mobiliser. Le souverain pontife a également demandé aux fidèles de prier pour la Tanzanie où, a-t-il rappelé, après les récentes élections, les affrontements ont fait de nombreuses victimes. Le pape a exhorté toutes les parties à éviter toute forme de violence et « à emprunter la voie du dialogue ».
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Avec notre correspondant à Rome, Eric Sénanque
C’est avec « une grande douleur » que le pape a confié suivre les informations en provenance du Darfour, ces derniers jours. Devant des milliers de fidèles, réunis sur la place St Pierre, Léon XIV a déploré les crimes qui y sont commis par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), après la prise, il y a une semaine, de la ville d’El-Fasher.
« Les violences aveugles contre les femmes et les enfants, les attaques contre des civils innocents et les graves obstacles à l’action humanitaire causent des souffrances inacceptables à une population déjà épuisée par de longs mois de conflit », a-t-il déclaré.
Le pape a demandé aux fidèles de prier pour les défunts avant d’exhorter les belligérants à faire taire le bruit des armes : « Je renouvelle mon appel pressant aux parties concernées pour un cessez-le-feu et l’ouverture urgente de couloirs humanitaires. »
Le chef de l’Église catholique a enfin demandé à la communauté internationale de se mobiliser pour le Darfour, souhaitant qu’elle puisse intervenir « avec détermination et générosité », pour aider les populations les plus vulnérables. Début septembre, après un glissement de terrain meurtrier dans la région, le pape avait déjà demandé que cesse la guerre civile soudanaise et que tout soit fait pour restituer, au peuple soudanais, « espérance, dignité et paix ».
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