Le lauréat du prix RFI théâtre 2025 livre une première pièce poignante sur les violences dans l’est de la RDC

Le Congolais Israël Nzila est le lauréat du prix RFI théâtre 2025, remporté en octobre pour son texte Clipping, qui raconte l’histoire d’une femme survivante. Un auteur qui présente actuellement sa première pièce, Silence, dans son pays, la RDC. Deux représentations sont au programme : la première a eu lieu le 13 novembre à l’Institut national des arts de Kinshasa, la seconde se tient le 14 novembre sur la scène de l’Institut français.

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Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi

« C’est très symbolique pour moi, parce que cette pièce est née au Congo. Et c’est un plaisir que la première création soit faite au Congo. Parce que ça traite d’une situation qui se passe dans mon pays », souligne Israël Nzila, lauréat du prix RFI théâtre 2025.

Le public congolais découvre la pièce d’Israël Nzila, autour d’un thème fort : la guerre dans l’est de la RDC. Les violences, surtout les violences faites aux femmes y sont abordées. « Le thème s’est imposé parce que c’est une urgence, aujourd’hui, dans la réalité congolaise, explique Israël Nzila. Et ça, ça constituait une urgence dans mon écriture. C’est quelque chose qui est à la fois distant géographiquement de moi, parce que je vis dans une ville où il n’y a pas de guerre. Mais c’est aussi à la fois très proche de moi parce que ça concerne mon pays et toutes les victimes qui subissent ce genre d’exactions ».

« Je me suis retrouvée à travers cette histoire »

La pièce est un long monologue, entrecoupée de chœurs, de chants, de musique… Le rythme et la dureté des propos montent crescendo. Et le public ressort conquis. « C’était trop bien, lance une spectatrice. Au début, on n’arrivait pas trop à comprendre de quoi parlait le texte. Mais, après, on a pu comprendre que ça traite d’une situation que le pays traverse. Et je me suis ainsi retrouvée à travers cette histoire ». Un autre ajoute : « Ce qui m’a touché le plus, c’était le texte. Le texte était incroyable. Lors de la dernière partie, on a parlé de la manière dont les enfants sont recrutés par les groupes rebelles et c’est ce qui m’a le plus touché. »

Un texte poignant, difficile, percutant et nourrit de moments de silence…

La pièce est également jouée sur la scène de Grande Halle de la Gombe, à l’Institut français de Kinshasa ce samedi 15 novembre 18h30.

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