Le Ghana destitue la présidente de la Cour suprême Gertrude Araba Esaaba Torkornoo

La plus haute magistrate du Ghana, Gertrude Araba Esaaba Torkornoo, a été destituée lundi 1er septembre par le président de la République. La destitution de la présidente de la Cour suprême, inédite dans l’histoire de la IVème République, est l’épilogue de six mois d’enquête pour malversations de la magistrate. Sa suspension, pendant la durée de la procédure, avait été dénoncée par le principal parti d’opposition.

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Avec notre correspondant à Accra, Victor Cariou

Il s’agit d’une décision « en accord avec la Constitution », suite au rapport du comité d’enquête estimant que les « motifs de mauvaise conduite » étaient « fondés ». Voilà comment, par le biais d’un communiqué, la présidence du Ghana a justifié la destitution de la plus haute magistrate du pays, Gertrude Araba Esaaba Torkornoo.

À l’origine de cette décision figure une pétition déposée par un citoyen ghanéen. Ce dernier accusait notamment la présidente de la Cour suprême de rendre des décisions de justice biaisées et infondées, ainsi que de mal utiliser les fonds publics. Des accusations dont s’est toujours défendue la principale intéressée.

Suspendue depuis l’ouverture de l’enquête, il y a près de six mois, Gertrude Araba Esaaba Torkornoo dénonçait, lors d’une conférence de presse en juin, une procédure qui « enfreignait toutes les règles régissant la justice dans le pays ».

Nommée à la tête de la Cour suprême par l’ancien président Nana Akufo-Addo en juin 2023, la magistrate avait reçu, le temps de l’enquête, le soutien du Nouveau parti patriotique. Aujourd’hui principal parti d’opposition, ses membres avaient manifesté en mai pour dénoncer un abus de pouvoir de la part de l’actuel chef de l’État, John Dramani Mahama.

Peu après l’annonce de la destitution de la présidente de la Cour suprême, le porte-parole de la présidence ghanéenne s’est félicité d’une « victoire de l’État de droit ». Lors d’une interview donnée au média ghanéen JoyNews, Felix Kwakye Ofosu a notamment démenti toute interférence de l’exécutif dans l’appareil judiciaire, ajoutant que chacun « était égal au regard de la loi ».

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