L'Agence française de développement maintient ses investissements mais réduit ceux en Afrique

L’Agence française de développement (AFD) a maintenu son volume d’investissement en 2025 mais a réduit son enveloppe consacrée à l’Afrique, d’après des résultats annuels provisoires publiés mardi 16 décembre. Cette annonce intervient dans un contexte d’importantes coupes budgétaires qu’elle cherche à compenser auprès d’acteurs publics et privés.

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L’Agence française de développement (AFD) a dévoilé mardi ses résultats annuels. Cette institution financière publique française a maintenu un niveau d’activité soutenu et comparable à l’année passée, avec près de 14 milliards d’euros de volume d’activités, indiquant 4 300 projets en cours. De bonnes performances dans un contexte budgétaire contraint.

Avec des coupes drastiques dans l’aide publique au développement (APD), l’AFD doit en effet s’adapter. Le groupe note d’ailleurs des « évolutions significatives » de son activité, notamment sur le continent africain.

Les investissements reculent en Afrique et l’AFD doit adapter ses instruments financiers. Cela se traduit par une baisse des dons, qui ne représentent plus que 10 % des financements. Adaptation également au niveau des secteurs soutenus : l’institution marque un retrait dans les domaines de la santé, de la protection sociale, de la formation professionnelle et de l’éducation. Elle redirige ses efforts vers des secteurs comme l’énergie, la gouvernance et la gestion des migrations.

« Une logique de rentabilité et de retours sur investissements »

Les ONG s’alarment de cette tendance. La part des prêts augmente quand les États font déjà face à des problématiques d’endettement importants, soulignent-elles. « En même temps, la part de l’aide publique au développement (APD) aux services essentiels diminue (santé, protection sociale, éducation) dans une logique de rentabilité et de retours sur investissements, quand des services essentiels ne sont pas pensés pour être rentables et rentrent donc en contradiction d’une logique d’aide par prêts », analyse Mathieu Paris, Chargé de plaidoyer Dette et APD, chez CCFD-Terre Solidaire.

La trajectoire budgétaire devrait se poursuivre. L’enveloppe de l’aide publique au développement avait été amputée de 2 milliards d’euros l’année dernière. Ce sont 700 millions de moins encore prévus en 2026. Face à cela, l’AFD cherche des solutions en se tournant vers l’Union européenne et les philanthropes. La part majoritaire est levée sur les marchés.

À écouter aussiLe Débat africain – L’Afrique doit-elle renoncer à l’aide publique au développement ?

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