L’Afrique du Sud dénonce le rapport des États-Unis sur les droits de l’homme

Drapeau de l'Afrique du Sud
Drapeau de l’Afrique du Sud

Pretoria rejette catégoriquement le rapport américain de 2024 sur la situation des droits de l’homme dans le pays, y dénonçant des informations « inexactes » et une politique de « deux poids deux mesures ». Cette nouvelle tension diplomatique s’inscrit dans un contexte de relations déjà dégradées depuis l’action sud-africaine contre Israël devant la Cour internationale de justice.

Le ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération (DIRCO) a fermement dénoncé le « Rapport sur les droits de l’homme – Afrique du Sud 2024 » publié par les États-Unis.

Depuis que l’Afrique du Sud a déposé une requête introductive d’instance contre Israël devant la Cour internationale de justice, concernant des violations présumées par Israël de ses obligations au titre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide à l’égard des Palestiniens de la bande de Gaza, les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis sont de plus en plus tendues.

Un rapport controversé qui attise les tensions

Le rapport publié mardi par le gouvernement américain affirme que « la situation des droits de l’homme en Afrique du Sud s’est considérablement aggravée au cours de l’année, à la suite de l’expropriation de terres appartenant aux Afrikaners et d’abus à l’encontre des minorités raciales ».

L’administration du président Donald Trump a coupé l’aide à l’Afrique du Sud au motif que les affaires intérieures du pays constituaient une « discrimination raciale » à l’encontre des Blancs, puis a expulsé l’ambassadeur sud-africain qui avait tenu des propos critiques à l’égard du président américain.

Pretoria dénonce une approche biaisée

Le DIRCO, qui a qualifié ce rapport d’inexact et de profondément erroné, a affirmé qu’il ne reflète pas la réalité de la démocratie constitutionnelle du pays, surtout qu’il s’appuie sur des informations décontextualisées et des récits discrédités.

« Il s’agit d’une politique de deux poids deux mesures, car la Constitution sud-africaine répond aux normes internationales et va même plus loin en incluant également des dispositions en matière de droits économiques et sociaux pour répondre à l’injustice historique et en essayant de prévoir un avenir équitable pour l’Afrique du Sud. Aux États-Unis, des mouvements tels que « Black Lives Matter » et « Say Their Names » sont présents dans la rhétorique populaire, ce qui montre bien qu’au quotidien, il existe une violence institutionnalisée qui cible spécifiquement les personnes de couleur dans le pays », a déclaré le gouvernement sud-africain.

Le département a déclaré ironique que les États-Unis, qui se sont retirés du Conseil des droits de l’homme des Nations unies et qui ont refusé d’accepter la supervision des mécanismes d’examen multilatéraux, publient des rapports biaisés sur la situation des droits de l’homme dans d’autres pays.

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