La RDC lance la vaccination face à la nouvelle épidémie d’Ebola


La République démocratique du Congo a lancé une campagne de vaccination pour contenir la nouvelle flambée d’Ebola dans le Kasaï. Avec 81 cas et 28 décès déjà enregistrés, les autorités sanitaires misent sur le vaccin Ervebo et une stratégie de prévention renforcée. L’OMS et ses partenaires soutiennent l’opération en déployant des experts et en acheminant des milliers de doses supplémentaires.
La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une nouvelle flambée d’Ebola dans la province du Kasaï. Pour endiguer la propagation du virus, la campagne de vaccination a débuté cette semaine, ciblant en priorité les professionnels de santé et les contacts des malades. Cette mesure s’inscrit dans une réponse rapide et coordonnée des autorités sanitaires congolaises et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Des doses de vaccin déjà sur le terrain
Le premier lot de 400 doses du vaccin Ervebo, prélevé sur le stock national de 2 000 doses de Kinshasa, a été livré à Bulape, l’un des épicentres de l’épidémie. D’autres doses seront prochainement acheminées vers les localités touchées. Le vaccin, administré selon la stratégie dite « en anneau », protège spécifiquement contre la souche Zaïre du virus Ebola, responsable de la flambée actuelle.
Depuis le 20 août, 81 cas et 28 décès ont été enregistrés, ce qui représente un taux de mortalité de 34,6 %. Bien que ce chiffre soit alarmant, il reste inférieur aux taux observés lors de précédentes épidémies, qui pouvaient atteindre jusqu’à 90 %. Les autorités congolaises, soutenues par l’OMS et ses partenaires, multiplient les efforts pour isoler les malades, suivre les contacts et renforcer la prévention dans les communautés.
Renforcement des capacités et soutien international
L’OMS a déployé 48 experts en surveillance, soins cliniques, prévention et logistique. Parallèlement, le Groupe international de coordination pour l’approvisionnement en vaccins a autorisé l’envoi de 45 000 doses supplémentaires afin d’assurer la continuité de la vaccination. Des traitements à base d’anticorps monoclonaux (Mab114) ont également été acheminés pour la prise en charge clinique des patients.
La RDC n’est pas seule dans sa lutte. Les pays voisins collaborent avec l’OMS pour renforcer la détection rapide de cas éventuels et la mise en œuvre immédiate des mesures de contrôle. Le risque pour la santé publique est jugé élevé au niveau national, modéré pour la région, mais faible à l’échelle mondiale.
Alors que la fièvre hémorragique Ebola continue de frapper la RDC, le lancement de la vaccination marque une étape cruciale dans la riposte. La combinaison de la vaccination ciblée, du suivi des contacts et de l’accompagnement international offre une chance réelle de contenir cette nouvelle épidémie avant qu’elle ne s’étende davantage.