Kenya: Le secteur technologique kényan devient la première destination des IDE après un changement de politique

- Le secteur technologique kenyan a dépassé le secteur bancaire, l’industrie manufacturière et le commerce de détail en tant que première destination des investissements directs étrangers (IDE) en 2024,
- Les entrées de capitaux étrangers dans le secteur technologique ont augmenté de 71 % pour atteindre 64,7 milliards de KES (501 millions de dollars), ce qui représente plus d’un quart de l’IDE total de 242,6 milliards de KES.
- Cette hausse reflète l’appétit des investisseurs pour l’économie numérique du Kenya.
Le secteur technologique kényan a dépassé le secteur bancaire, l’industrie manufacturière et le commerce de détail en tant que principale destination des investissements directs étrangers (IDE) en 2024, selon de nouvelles données du Bureau national des statistiques du Kenya.
Les entrées de capitaux étrangers dans le secteur technologique ont augmenté de 71 % pour atteindre 64,7 milliards KES (501 millions de dollars), représentant plus d’un quart de l’IDE total de 242,6 milliards KES. En 2020, le secteur technologique a attiré moins de 10 % des IDE. La banque et l’assurance suivent avec 45,3 milliards KES, l’industrie manufacturière avec 32,5 milliards KES, et le commerce de gros et de détail avec 48,3 milliards KES.
Cette hausse reflète l’appétit des investisseurs pour l’économie numérique du Kenya. Elle coïncide également avec la décision du président William Ruto de supprimer, en 2023, une règle obligeant les entreprises technologiques étrangères à céder une participation de 30 % à des partenaires locaux, ce qui a ouvert la voie à des multinationales telles qu’AWS, Microsoft et Google.
Les chiffres préliminaires font état d’un afflux de capitaux de 38 milliards de KES (294 millions de dollars) au cours du premier semestre 2025, ce qui laisse penser que le secteur est en bonne voie pour conserver sa place de leader pour la deuxième année consécutive.
Points clés à retenir
Le secteur technologique kenyan est devenu un pôle d’attraction pour les capitaux étrangers, reflétant à la fois les réformes réglementaires et le rôle du secteur dans la croissance économique. La suppression des restrictions à la propriété locale a attiré les multinationales, tandis que les startups continuent de lever d’importants capitaux à risque – 638 millions de dollars en 2024, soit plus d’un tiers du total de l’Afrique de l’Est.
Cette évolution marque une réaffectation des capitaux étrangers des secteurs traditionnels vers les infrastructures, les plateformes et les services numériques. Cette tendance renforce la position de Nairobi en tant que centre technologique régional et témoigne de la confiance croissante des investisseurs dans le programme de transformation numérique du Kenya.
Pour les décideurs politiques, le défi consistera à équilibrer les apports étrangers et le soutien aux startups locales afin de s’assurer que les IDE approfondissent l’écosystème plutôt que de concentrer le pouvoir de marché dans les mains des géants mondiaux.