Kenya: la justice lance un mandat d’arrêt contre un soldat britannique 13 ans après la mort d'une femme

Au Kenya, une cour de justice a émis mardi un mandat d’arrêt à l’encontre d’un soldat britannique. Ce militaire est soupçonné d’avoir tué Agnes Wanjiru, une mère de 21 ans dont le corps a été retrouvé dans la fosse septique d’un hôtel de Nanyuki, en 2012.

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Avec notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix

« Nous sommes très heureux de ce progrès, même si la justice kényane a attendu trop longtemps », explique Esther Njoki, la nièce d’Agnes Wanjiru. Il aura fallu 13 ans pour qu’un juge estime avoir suffisamment d’éléments justifiant un mandat d’arrêt.

Aujourd’hui, c’est donc un soldat britannique qui est dans le viseur de la justice. C’est en compagnie de ce soldat qu’Agnès Wanjiru a été vue pour la dernière fois près de cette ville du centre du pays où se trouve la Batuk, l’unité d’entraînement de l’armée britannique au Kenya.

Ce mandat d’arrêt représente une avancée significative pour sa famille. Mais Maître Mbiyu Kamau, l’avocat de la famille d’Agnès Wanjiru, reste toutefois sur ses gardes. « Nous n’avons même pas été informés de l’émission de ce mandat. Ce manque de transparence nous inquiète. Cette affaire a déjà suffisamment souffert de dissimulations », conclut-il.

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En 2019, une enquête sur le meurtre d’Agnès Wanjiru a été lancée mais jamais ses conclusions n’ont été rendues publiques. En 2021, l’hebdomadaire britannique The Sunday Times a publié des témoignages de soldats affirmant avoir entendu les aveux de leur camarade. Des révélations classées sans suite.

 « Nous restons déterminés à aider [la famille d’Agnes Wanjiru] à obtenir justice », a réagi le porte-parole du gouvernement britannique dans un communiqué.

L’examen de la demande d’extradition peut encore durer des années. La famille d’Agnès Wanjiru et ses avocats seront en Grande-Bretagne début octobre pour étudier la possibilité de porter plainte là-bas.

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