JOJ de Dakar J-1 an: pour les infrastructures, la course contre-la-montre est bien lancée

Ce vendredi 31 octobre, le Sénégal sera officiellement à J-1 an des Jeux olympiques de la jeunesse qu’il organisera du 31 octobre au 13 novembre 2026. Une première en Afrique. À un an de l’événement, Dakar vibre au rythme des marteaux-piqueurs et des promesses de renaissance des infrastructures principales : le stade Iba Mar Diop et la piscine olympique. Reportage sous le soleil accablant de la capitale sénégalaise sur les principaux sites qui accueilleront les jeunes champions du monde.

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De notre envoyé spécial à Dakar,

Au cœur de la Médina, quartier populaire et historique de Dakar, sur le site du stade Iba Mar Diop, le vacarme des machines et la poussière rythment le ballet des ouvriers sénégalais. Il y a un peu plus d’un an, la scène était tout autre pourtant. En visite d’inspection, Nawal El Moutawakil, membre du Comité international olympique, avait joyeusement marqué les esprits. L’ancienne championne marocaine, médaillée d’or sur cette même piste en 1979, s’était élancée pour un 100 mètres improvisé, sourire aux lèvres, devant les responsables sénégalais du Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (Cojoj). Une façon de rappeler l’histoire vibrante du stade, inauguré en 1978 et qui a accueilli les premiers Jeux africains de l’histoire, une année plus tard.

Piscine olympique : trois bassins en mode écolo

Le stade a été témoin de nombreux exploits d’athlètes sénégalais, de combats de lutte mémorables et d’empoignades sur le terrain de handball. Tombé en désuétude, le site s’est métamorphosé depuis octobre 2024 et le lancement des travaux pour en faire une enceinte principale devant accueillir des épreuves des JOJ. Les anciennes tribunes cèdent ainsi la place à un stade flambant neuf, aux normes internationales. Saliou Sène, de l’entreprise Ageroute, coordonnateur adjoint du programme JOJ, mesure l’ampleur de la tâche tout en restant enthousiaste face au défi : « Diriger ce projet, c’est une immense responsabilité. Nous aurons ici un terrain de compétition foot-rugby en gazon hybride, une piste d’athlétisme de neuf couloirs. Nous visons une livraison coordonnée pour que toutes les épreuves puissent se dérouler dans les meilleures conditions. On est en train de faire une très belle reconstruction pour donner un nouveau visage, un nouveau bijou à Dakar. »

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À partir de fin mars 2026, date de la livraison, le stade Iba Mar Diop devrait commencer à reprendre son rôle central dans la vie sportive de la capitale.

Vue aérienne du site du stade Iba Mar Diop à Dakar.
Vue aérienne du site du stade Iba Mar Diop à Dakar. © Ageroute

À quelques kilomètres de là, le vacarme des travaux résonne aussi autour du futur parc aquatique qui prendra possession de la piscine olympique située dans le quartier du Point E. Trois bassins prennent forme sous le soleil : un de 50 mètres pour la compétition, un autre d’entraînement, et une fosse à plongeon d’une profondeur de plus de 4 mètres. Le tout, dans une structure écologique, habillée du fameux revêtement Myrtha, gage de performance et de durabilité pour les piscines.

Saliou Sène, en guide précieux, détaille : « Nous avons respecté les exigences de la Fédération internationale de natation. C’est un complexe unique en Afrique de l’Ouest, pensé pour durer. Je suis fier de ce que nous réalisons ici, pour Dakar et pour la jeunesse africaine. »

« Les délais seront tenus »

Mais au-delà de la fête, une question taraude déjà les esprits : que deviendront ces infrastructures après 2026 ? Babacar Senghor, coordonnateur du programme, également membre de l’Ageroute, trouvé dans son bureau rafraîchissant, se veut rassurant : « Nous avons anticipé les besoins futurs en modernisant les infrastructures et en proposant des modèles de gestion clairs. L’objectif est que les gestionnaires disposent de toutes les clés pour exploiter pleinement le potentiel des sites et garantir leur rentabilité, tout en assurant que l’État garde la maîtrise des orientations stratégiques. »

Sous la chaleur crue de ce début d’après-midi, la poussière retombe. Dans les yeux de l’équipe de l’Ageroute, dans la voix des responsables, transpire une détermination commune : offrir à Dakar, et au Sénégal, des infrastructures dignes des plus grands rendez-vous sportifs. « Nous sommes confiants, affirme Saliou Sène. Les délais seront tenus et Dakar sera prêt à accueillir les JOJ. »

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