Jean-Pierre Lacroix attendu dans l'est de la RDC pour relancer l’action de la Monusco

Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de paix, est arrivé, mercredi 3 septembre, en République démocratique du Congo (RDC) pour une visite de plusieurs jours. À Kinshasa, il doit rencontrer le président Félix Tshisekedi et la Première ministre Judith Suminwa, avant de se rendre dans l’est du pays, à Beni (Nord-Kivu) et à Bunia (Ituri). Objectif affiché : réaffirmer l’engagement de la Monusco face aux crises congolaises.
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Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi
Il s’agit de la deuxième visite en six mois du secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de paix en RDC. « Cela montre la volonté de l’ONU d’inscrire les crises en RDC dans l’agenda de la communauté internationale », explique un responsable onusien.
Jean-Pierre Lacroix doit entamer ses consultations à Kinshasa et s’entretenir avec les autorités congolaises, notamment la primature et la présidence. Avant cela, dans la matinée du jeudi 4 septembre, celui-ci a rencontré des membres de l’opposition au siège de la Monusco, notamment Martin Fayulu, mais aussi Jean-Marc Kabund ainsi que des représentants des partis de Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga.
Parmi les sujets abordés avec eux, il y a notamment eu le dialogue national que la plupart appellent de leurs voeux. Alors que Jean-Marc Kabund a précisé que ce « dialogue se doit d’inclure les Congolais en exil », le camp Fayulu a lui demandé aux Nations unies d’appliquer la résolution 2773 du Conseil de sécurité qui exige le retrait de l’AFC/M23 des zones qu’il occupe et la fin du soutien rwandais au groupé armé.
Focus sur l’Ituri et le Nord-Kivu
Une fois qu’il aura rencontré les autorités, Jean-Pierre Lacroix s’envolera pour l’est de la RDC – et notamment l’Ituri où la Monusco concentre aujourd’hui une grande partie de ses troupes et de ses activités. La province connaît depuis plusieurs mois une recrudescence des violences contre les civils. Jean-Pierre Lacroix passera près de 48 heures à Bunia et dans ses environs, avec un passage prévu dans la base de Fataki. Une situation qui préoccupe les acteurs humanitaires présents dans la zone comme Médecins sans frontières. L’ONG alerte sur le niveau de saturation de l’hôpital qu’elle soutient à Bunia. La majorité des victimes reste sans assistance, prévient MSF dans un communiqué publié ce jeudi, estimant que la protection des civils est une urgence absolue.
Il se rendra ensuite à Beni, siège temporaire des institutions du Nord-Kivu, où il achèvera sa visite par une conférence de presse, dimanche 7 septembre. Mais, comme en mars dernier, il n’ira pas à Goma ni dans les zones contrôlées par le groupe armé AFC/M23. « Nous ne voulons pas ajouter de la confusion », confie un membre de la délégation onusienne.
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