Inondations à Bamako, pollution à Abidjan… ePOP 2025 documente de nouvelles tragédies climatiques et environnementales
La 7e édition du concours ePOP 2025 « Fais voir ce qu’ils ressentent », coorganisé chaque année par RFI Planète Radio et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), a récompensé ce 11 décembre 2025 quatre lauréats et lauréates parmi plusieurs centaines de vidéos reçues de 30 pays. Des témoignages du Mali, de Madagascar, de l’Équateur et de la Côte d’Ivoire qui documentent la réalité de populations confrontées aux ravages des changements climatiques et dégâts environnementaux.
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« Les petits déluges du quotidien » sur les inondations à Bamako, « Tout est nickel à Ambakarivo ! » sur des dégâts industriels dans le nord-ouest de Madagascar, « Par la sagesse du volcan Ilaló » sur la chute de la biodiversité culturelle en Équateur, et « Au crépuscule de la lagune souillée » sur la pollution des eaux à Abidjan : ces quatre vidéos, d’une durée de 2 à 4 minutes, ont retenu l’attention du jury international d’ePOP 2025, qui réunit des artistes, journalistes, chercheurs et acteurs associatifs.
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Ce jury a sélectionné ces quatre films parmi plusieurs centaines de vidéos venues d’une trentaine de pays. Les critères : la force du témoignage, la créativité dans l’approche et la justesse technique. « Ce sont quatre témoignages saisissants sur les phénomènes météorologiques extrêmes, la dégradation des écosystèmes, la perte des savoirs locaux sur le vivant, la surexploitation des ressources, qui ont ainsi été récompensés, souligne un communiqué commun de RFI et de l’IRD. Ces précieux témoignages donnent à voir, à hauteur d’hommes et de femmes, la réalité du terrain, ce qu’il se passe concrètement sous leurs yeux. Tous révèlent l’injustice environnementale, l’abandon des communautés locales par les autorités publiques et la nécessité d’agir ».
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Le Grand Prix ePOP+ a notamment été décerné Hadama Diakité, déjà distingué lors de précédentes éditions, cette fois pour son travail sur les conséquences des pluies torrentielles. Le vidéaste y suit sur les flots Yassa Diarra, une Bamakoise qui réclame « une intervention urgente pour proposer des solutions et éviter une crise durable si les intempéries venaient à se multiplier » dans la capitale du Mali.
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Le réseau ePOP, développé depuis 2017 par RFI Planète Radio et l’IRD, recueille dans le monde la parole de citoyens et de citoyennes confrontés à la crise environnementale : dérèglement climatique, perte de la biodiversité, pollutions… Des films courts, de 3 minutes environ, réalisés par des vidéastes engagés, qui témoignent et interpellent sur la dégradation de leurs conditions de vie.
CONCOURS ePOP : LES QUATRE LAURÉATS 2025
GRAND PRIX ePOP+ : Les petits déluges du quotidien (Hadama Diakité / Bamako – Mali)
À Bamako, des pluies torrentielles ont transformé certains quartiers en zones submergées, forçant les résidents à se réfugier sur les toits ou chez des voisins moins impactés. Les habitants dénoncent l’urbanisation incontrôlée qui a bloqué l’écoulement naturel des eaux de pluies. Face aux conséquences de ces pluies dévastatrices : familles dispersées, biens perdus, et incertitudes pour le futur, Yassa Diarra, au nom de sa communauté, appelle les autorités à une intervention urgente pour proposer des solutions et éviter une crise durable si les intempéries venaient à se multiplier.
GRAND PRIX : Tout est nickel à Ambakarivo ! (Patrick Ramangason avec Marc Ludovic / Ambakarivo – Madagascar)
À Ambakarivo, au nord-ouest de Madagascar, l’installation d’une des plus grandes usines de cobalt et de nickel du pays, a bouleversé la vie des habitants. L’exploitation industrielle massive des ressources a appauvri les terres, contaminé les eaux et fragilisé la santé des habitants et notamment des enfants. Line, agricultrice, appelle l’aide du gouvernement afin de leur fournir de l’eau potable et des soins, face à une situation sanitaire et environnementale de plus en plus critique.
PRIX DE LA JEUNE RÉALISATRICE : Par la sagesse du volcan Ilaló (Sara Sandementrio Arbona avec Alejandro Ligno Cachago / Quito – Équateur)
La transformation des paysages et la perte des espèces natives menacent les savoirs locaux et la culture des communautés autochtones en Équateur. Un témoignage qui souligne l’urgence de protéger la diversité bioculturelle.
PRIX DES CLUBS RFI : Au crépuscule de la lagune souillée (Juste Fabrice N’Zima avec Jésus Aka et Nicolas Owo / Abidjan – Côte d’Ivoire)
Malgré certaines initiatives citoyennes, l’ensablement et la pollution massive de la lagune Ebrié qui borde Abidjan, entravent l’activité des pêcheurs et conduisent à une raréfaction des précieuses ressources halieutiques.
