Ile Maurice: Une inflation attendue en dessous de 4 % en décembre

L’inflation Expectations Survey de juin, réalisée par la Banque de Maurice, met en lumière la perception des acteurs économiques face à l’évolution des prix.
Avec un échantillon de 200 participants et un taux de réponse de 62%, le sondage révèle que le taux d’inflation de mai 2025, établi à 2,7%, est jugé approprié par une majorité de répondants, soit 55,3 %. En revanche, 26,8 % estiment qu’il demeure trop bas, tandis que 17,9 % considèrent qu’il est trop élevé. Cette divergence de points de vue illustre une lecture nuancée de la situation, entre satisfaction face à la modération des prix et vigilance face aux risques potentiels.
Parmi les facteurs jugés les plus déterminants dans la dynamique actuelle de l’inflation, les facteurs externes arrivent en tête, suivis des fluctuations du taux de change de la roupie et la variation des taux d’intérêt. Ils influencent directement le coût des importations, dans une économie largement ouverte sur l’extérieur, avec les évolutions des prix mondiaux de l’énergie et des matières premières, tout comme les tensions géopolitiques.
Concernant les anticipations, l’enquête montre une tendance plutôt rassurante. Pour décembre 2025, près de 73% des participants s’attendent à une inflation égale ou inférieure à 4%, tandis qu’un peu plus d’un tiers prévoit un dépassement de ce seuil. À l’horizon de juin 2026, la confiance se renforce : 62,8% des répondants anticipent une inflation contenue à 4% ou moins.
Sur le long terme, d’ici cinq ans, deux tiers des acteurs interrogés partagent la même conviction, même si un tiers demeure plus prudent. En moyenne, les prévisions ressortent à 3,9 % pour décembre 2025 et 4,1 % pour mai 2026, avant de se stabiliser autour de 4,2% pour juin 2026 et sur l’horizon quinquennal. Ce maintien des anticipations à un niveau relativement stable traduit un certain ancrage des anticipations d’inflation, un indicateur crucial pour la politique monétaire.
Le sondage suggère que l’inflation est perçue comme maîtrisée et devrait rester proche de 4% durant les prochaines années. Mais la confiance exprimée reste teintée de prudence, tant l’économie demeure exposée aux chocs extérieurs et aux variations de la roupie, qui pourraient rapidement rebattre les cartes.