Ile Maurice: L'IA ou l'IA générative va-t-elle remplacer l'intelligence humaine ?

C’est la question existentielle de notre temps. En toute simplicité, cette chronique se lance dans la prospective, soit le fait d’anticiper le futur immédiat.
L’intelligence artificielle (IA) se réfère à la capacité d’une machine, d’un robot à simuler l’intelligence humaine et le second va plus loin en créant du contenu comme des articles ou des services vidéos. Il faut se réjouir que notre petit pays se mette à l’heure de… l’ère IA comme l’atteste début décembre le GEN AI Summit for sustainable development. La question essentielle est : l’intelligence humaine va-t-elle être dépassée par l’IA ? Pour être terre à terre, c’est la première fois qu’une machine menace la supériorité de l’homme.
Rien à craindre ?
Des scientifiques travaillent sur les derniers modèles d’IA générative qui n’obéit pas seulement aux ordres. Quelques-uns mentent, manipulent, menacent pour arriver à leurs fins. La firme Anthropic, par exemple, a fait un chantage à un ingénieur en révélant une liaison extra-conjugale ; une autre a piraté un ordinateur d’échecs pour gagner la partie ; une ChatGPT a flatté ceux qui ont recours à ses services… D’autres dérapages ont été constatés à Hong Kong.
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Explication des responsables. Les algorithmes qui servent à résoudre des problèmes avec des instructions précises ont été soumis à des scénarios extrêmes par des humains. Des tromperies à prévenir avec des lois d’encadrement comme dans les pays de l’Union européenne. Les États-Unis refusent toute régulation et le Congrès américain pourrait même interdire d’encadrer l’IA. Or, une machine ne peut pas échapper à la finalité d’un programme soumis. L’IA ne serait pas fiable sans garde-fou ?
On accélère les investissements dans ces nouveaux modèles sans réelle grande vérification. Faudra-t-il avoir recours à la justice? D’énormes effectifs sont maintenant robotisés et des maladies nécessitent des remèdes. Comment expliquer qu’en si peu de temps ces bonds en intelligence et capacités de l’IA ? La Chine ne les prend pas au sérieux. Mais comment imaginer assembler une superintelligence numérique sans risque pour l’homme ? Durant les prochaines années, des machines encore plus intelligentes seront construites.
Le patron de l’IA démissionne
Ce Prix Nobel de physique et d’informatique a démissionné de chez Google en dénonçant les dangers de l’IA pour l’humanité. Des objets plus intelligents qui pourraient devenir incontrôlables comme dans le film Terminator. Ils pourraient prendre le contrôle de nos vies ou encore manipuler des dirigeants et les électeurs. Sur le marché du travail, l’IA remplace d’innombrables métiers à col blanc. Finies les tâches de routine et leur pénibilité. Et si elle mettait au point des armes autonomes ? Là aussi, des moyens de contrôle de cette technologie devraient être mis en place.
La BBC a tourné une fiction dans lequel l’IA devenue incontrôlable détruit l’humanité. Prédiction fictive, mais certains experts y croient. Elle pourrait donc assumer des tâches intellectuelles aussi bien que l’humain. L’IA se désintéresse de la morale ou de l’éthique ; elle dépasserait la connaissance de ses créateurs et prévoirait une guerre potentielle entre les États-Unis et la Chine. C’est de la pure fiction. Faudrait-il mettre un frein à ce développement et à l’omniprésence à venir de ces robots ?
Des penseurs circonspects
Cette invention géniale touche tous les domaines comme l’économie, le droit, la justice, la littérature, la culture… Les grands penseurs et philosophes s’en méfient ; ils trouvent la définition de l’IA trop vague. On s’agenouille un peu trop devant la puissance de l’expertise de l’IA. Pour eux, il faut différencier entre l’IA connectée et organique et celle intellectuelle et créative de l’humain. Ce dernier domine par l’exercice de la pensée, étranger à l’IA.
Le langage de l’IA est bluffant, mais ce n’est pas un langage humain qui bénéficie d’un legs (apprentissage, grammaire, parler…). En face, il est mathématisé et nécrosé. Rien ne peut égaler la mémoire et ses capacités. Il existe un rapport personnel avec le langage qui est une créature de l’instant. Surplombe le tout, la liberté de langage. S’ajoutent aussi d’autres attributs humains comme la dignité, le génie, la sociabilité, la vie commune, la singularité qu’est le plaisir ou la joie.
En bref, l’ESPRIT est inquantifiable. Aucun système donc ne pourrait concurrencer les capacités humaines. Mais le doute subsiste. Le monde va-t-il vers des superpouvoirs via des super assistants dans des métiers de service ? Le tout géré par des compagnies privées.
Aucun algorithme ne pourrait dépouiller un humain de son identité. Cependant, en ces temps très technologiques, certaines machines s’humanisent comme l’invasion des écrans, la nature et l’origine de certaines images, les fake news où le faux se fait passer pour du vrai… les ayants droit en pâtissent comme en musique ou au cinéma.
Reste un argument de poids. Croire que la machine a une CONSCIENCE relève du fantasme. L’IA ne pourra jamais fabriquer de la vie. Tous les métiers exigeant une cognition créative (graphisme, photographie, écriture d’un scenario…). L’être humain possède un vrai cerveau qui commande l’esprit.
Toutefois, le monde ne doit pas brider l’économie numérique d’autant qu’elle va beaucoup plus vite que nous. Gardons en tête que l’IA se développe de plus en plus jusqu’à changer certaines facettes de notre monde et ce, de façon inimaginable. L’argument ultime consiste à proclamer que l’IA ne pourra jamais se targuer de posséder ce «supplément d’âme» présent seulement chez les humains.
En conclusion, visitons une des dark factories en Chine. Chez Zeeker, plus besoin de main-d’oeuvre ou même de lumière. Des centaines de robots assemblent 1 200 voitures électriques par jour. Dans ce cas, la machine a remplacé l’homme grâce à l’IA. Une dépossession. De quoi nous donner à réfléchir.
Manz ar li!


