Ile Maurice: Grégory Thomasoo ou l'oeil du tigre

Sur le ring, tout se joue dans le regard. Celui qui frappe vite n’est pas toujours le gagnant, mais plutôt celui qui observe, analyse et attend le bon moment. Grégory Thomasoo a cet oeil du tigre : la patience, la détermination et la rage contenue d’un véritable champion. Chaque coup, chaque esquive, chaque décision montre qu’il ne se contente pas de participer : il construit sa victoire, étape par étape.

Grégory Thomasoo, vice-champion du monde de boxe française chez les juniors (-60 kg), arborant le quadricolore.

En Bulgarie, en juillet dernier, Grégory Thomasoo est devenu vice-champion du monde junior de boxe française en combat chez les moins de 60 kilos. Son parcours fulgurant à Plovdiv lui a valu d’être choisi comme Sportif du mois de juillet de l’express, en collaboration avec Malta Guinness.

Le tireur était accompagné de sa copine (à droite) lors de la remise des prix. © Krishna Pather


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Mais l’accession en finale de cet athlète hors du commun ne lui a pas été donnée sur un plateau. Cette finale, il l’a conquise sur le ring. Certes, il a récolté l’argent, mais pour lui, ce n’est que partie remise. Comme tout bon compétiteur et pratiquant d’un sport de combat, Grégory Thomasoo sait que la vie d’un athlète se construit au fil des épreuves.

L’an dernier, il était rentré bredouille des Mondiaux de boxe française en assaut en Slovénie. Cette année, il a ramené l’argent en combat aux Mondiaux de Bulgarie. Pour atteindre ce niveau, le boxeur a successivement vaincu le Croate Marko Bukek, l’Ukrainien Nikita Soronin, le Camerounais Rony Baabana et l’Italien Samuel Crinini. En finale, il a affronté le Français Napua Babagbeto.

Grégory Thomasoo recevant son trophée de Sportif du mois de juillet des mains de Prisca Manbode, Junior Brand Manager de PhoenixBev.  Krishna Pather

«Quand je combattais en Bulgarie, mon père me rappelait après chaque combat pour me dire ce qui me manquait. Moi-même, je n’étais jamais satisfait de mes performances. Il a aimé ma demi-finale contre l’Italien Samuel Crinini. Mais en finale, j’ai manqué de condition physique et j’étais gêné par une blessure à la cheville. L’an prochain, je ne serai plus junior, mais je compte remporter le titre en assaut. Et, pourquoi pas, devenir champion du monde en 2027 !», affirme le Curepipien.

Grégory Thomasoo lors d’une rencontre de gala à la municipalité de Port-Louis en 2024.

Sur les traces de son père Géraldo Thomasoo, double champion du monde – en combat en 2005, alors que le futur champion junior n’avait que 2 mois, et en assaut en 2006 -, Grégory construit sa propre carrière, avec ses victoires et ses ambitions personnelles, entièrement méritées sur le ring.

Krishna Pather

En attendant de remplir ses objectifs, il partage sa passion comme coach de boxe française au Curepipe Boxe Fitness à Forest-Side. Ses élèves le retrouvent avec plaisir les mardis et jeudis (17h-18h et 18h-20h) et les samedis (10h-11h30), pour apprendre à penser, frapper et gagner sur le ring.

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