Ile Maurice: Dix mois après leur licenciement, l'attente continue

Dix mois après leur licenciement, les anciens employés de Star Knitwear sont toujours dans l’incertitude. Malgré un verdict rendu par le Redundancy Board, il y a près de trois mois, leurs indemnités tardent toujours à être versées, plongeant ces familles dans un climat de frustration et d’angoisse. «Depuis janvier, on nous a licenciés.

L’affaire est passée devant le Redundancy Board et nous avons déjà obtenu un verdict : la compagnie doit nous payer 15 jours par année de service. Les administrateurs ont accepté, mais la question reste : quand allons-nous toucher cet argent ?», lance Ravi Ladoua, porte-parole des ex-travailleurs.

Les montants dus ne se limitent pas aux indemnités de licenciement. À cela s’ajoutent une semaine de salaire, les congés vacation, les congés annuels et le temps de service. Mais l’inquiétude grandit surtout par rapport au Portable Retirement Gratuity Fund (PRGF), auquel la compagnie n’aurait pas contribué. «Plusieurs travailleurs ont déjà dépassé 62 ans, d’autres auraient dû toucher leur pension à 60 ans et ne l’auront pas. C’est malheureux», déplore-t-il. Pour l’instant, un premier groupe de licenciés attend que les autorités précisent comment appliquer le verdict, tandis qu’un autre, celui de juin, devrait bénéficier du Workfare Programme dans les prochains jours.


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La Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), qui agit comme négociateur syndical, suit de près l’évolution. «Nous attendons que le receiver manager finalise la vente des biens de la compagnie. Ce n’est qu’une fois l’argent récolté que les paiements pourront être effectués», explique Reeaz Chuttoo. Selon lui, des démarches ont déjà été entreprises pour aider les travailleurs étrangers à rentrer chez eux, grâce à l’intervention d’agences internationales.

Mais les délais administratifs rallongent encore l’attente. «C’est malheureux qu’une fois l’argent obtenu, il faille d’abord payer le receiver manager. Heureusement que le ministère du Travail suit ce dossier de près», ajoute le syndicaliste. En attendant, l’angoisse et la lassitude gagnent les ex-employés, qui peinent à tourner la page après des années de service.

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