Ile Maurice: Commerces et fabricants locaux connaissent une baisse de leurs ventes

Les commerçants et fabricants voient leurs ventes chuter, une tendance qui inquiète particulièrement les petites et moyennes entreprises. «Quand les magasins ne travaillent pas, nous non plus. La vente est en baisse», déplore Ajay Beedassy, président de la SME Chamber, qui représente les intérêts des entrepreneurs locaux.
Selon lui, la concurrence avec les vêtements importés, y compris ceux d’occasion, pèse lourd sur le secteur. «On peut importer des vêtements, mais uniquement ceux qui ne sont pas fabriqués localement. Pour les articles courants comme les chemises, t-shirts ou jeans, il faudrait imposer des quotas. Je reste opposé à l’importation de vêtements de seconde main», insiste-t-il.
Si Ajay Beedassy s’alarme de l’impact sur la production locale, Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice, tempère. «Nous n’avons pas reçu de plaintes à ce sujet. Peut-être que certains commerçants ont trouvé des sources d’approvisionnement plus avantageuses, ce qui leur permet de proposer des produits à beaucoup moins cher», observe-t-il. «Quand les consommateurs achètent, ils privilégient le moins cher, surtout dans un contexte où l’inflation va se maintenir.» Pour Jayen Chellum, tant que ces importations respectent les filières légales et ne contreviennent pas aux règles commerciales du pays, elles ne constituent pas une entrave au marché. «C’est normal qu’il y ait une clientèle pour ce type de produits accessibles», conclut-il.