Guinée: les soutiens d'Aliou Bah alertent sur sa situation, un an jour pour jour après son arrestation

Ce vendredi, cela fait exactement un an que l’opposant guinéen Aliou Bah a été arrêté, puis condamné à deux ans de prison pour offense et diffamation au chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya. Les membres de son parti, le Mouvement démocratique libéral, le MoDeL, dénoncent une injustice, alors que se tient ce dimanche la première élection présidentielle depuis l’arrivée du chef de la junte au pouvoir et à laquelle il fait figure de grand favori.
Publié le : Modifié le :
1 min Temps de lecture
Avant son incarcération, Aliou Bah était l’un des rares opposants encore présents en Guinée. Son parti, le Model, écarté de l’élection présidentielle comme de nombreuses formations d’opposition, demande sa libération depuis un an.
Pour Mamadou Soumah, vice-président du MoDeL, cela irait dans le sens d’un apaisement pour le pays. « Je sais que ce qui nous unit est beaucoup plus important que ce qui nous divise, parce que la Guinée c’est ce que nous avons en commun. Peut-être que la direction du pays, il peut y avoir une divergence. Il peut y avoir même un divorce idéologique, mais cela ne fait pas de nous des ennemis. Aliou Bah, c’est une, c’est une crème, c’est la lutte, c’est l’intellectuel qui ne doit pas être en prison, c’est un enseignant, un consultant… Il n’est pas seulement un acteur politique, c’est un acteur social, un acteur communautaire », affirme Mamadou Soumah.
Aliou Bah s’est fait connaître en 2021, lors du sommet Afrique-France de Montpellier, en interpellant Emmanuel Macron sur les ingérences françaises en Afrique. À l’arrivée au pouvoir du général Mamadi Doumbouya, il était devenu une des voix critiques de la transition menée par la junte du CNRD.
Dans un communiqué, ses avocats dénoncent de graves atteintes à l’État de droit et estiment que les infractions d’offense et de diffamation ne sont pas constituées. Ils demandent une réévaluation de sa situation.



