Guinée: les missions d'observation se préparent avant le référendum de dimanche

Dimanche, les Guinéens sont appelés à se prononcer sur la nouvelle Constitution, le premier scrutin organisé par les autorités de transition et une étape importante pour le retour à l’ordre constitutionnel. Pour l’occasion, l’Union africaine et la Cédéao ont envoyé des missions d’observation dans le pays.

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Avec notre correspondant à Conakry, Tangi Bihan

Parmi les observateurs de la société civile guinéenne, la Synergie des faîtières des organisations de la société civile déploiera un total de 6 000 observateurs pour 23 000 bureaux de votes de l’ensemble du territoire et le Wanep (West Africa Network for Peacebuilding), en déploiera 100 dans des zones jugées à risque d’incidents.

Au siège du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC), à Dixinn, dans Conakry, des membres de la Synergie finissent de se préparer pour le référendum. Son actuel président, Gabriel Haba, également coordinateur de la Synergie, estime que ce référendum est un « test » pour les autorités de la transition.

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L’opposition, elle, estime qu’un scrutin organisé par l’administration n’est pas crédible. « Nous sommes en démocratie, il y a des acteurs qui pensent que puisque l’État organise, il ne pourra pas être objectif et transparent. Y’a d’autres pays où l’expérience s’est déjà produite, où l’État organise à travers les gouvernants en place et où les résultats ne sont pas toujours en faveur des personnes qui gouvernent », répond Gabriel Haba.

Il promet de dénoncer toutes les éventuelles irrégularités qui adviendront lors du scrutin.

Le Wanep, financé par des fonds européens, se concentrera sur l’observation des violences électorales dans des zones jugées à « risque ». Le référendum de 2020 avait occasionné la mort de plusieurs dizaines de personnes dans un contexte de grandes tensions.

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Ce sont d’ailleurs ces zones qui vont être particulièrement scrutées, explique la coordinatrice Lucie Hebelamou. « Pour nous, les zones à risque, ce sont les zones qui ont enregistré des violences pendant le scrutin de 2020. Le référendum, les législatives et la présidentielle. Pendant ces trois échéances électorales, il y a eu des incidents dans des zones. Donc, on prend des dispositions pour ne pas que, pour ce référendum du 21 septembre, les mêmes incidents aient lieu », explique-t-elle.

La Synergie et le Wanep feront un premier point de situation dimanche à la mi-journée et un deuxième à la fermeture des bureaux de vote, à 18h. Ils rendront leurs conclusions les jours suivants.

Pour ce référendum, c’est la direction générale des élections, une instance créée en juin et sous la responsabilité du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, qui va organiser le scrutin. Un choix qui suscite des interrogations sur la crédibilité et la transparence du vote. La directrice de la DGE, Djenabou Toure, met en avant le déploiement de magistrats en région pour accélérer le décompte et éviter des fraudes.

On déploie 378 magistrats qui vont présider l’ensemble des commissions administratives de centralisation donc ca va diminuer le temps et éviter la perdition de procès verbaux.

Djenabou Toure, directrice de la direction générale des élections

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