Guinée-Bissau: la Ligue des droits humains demande la libération des opposants et la fermeté de la Cédéao

La situation en Guinée-Bissau, où les militaires auteurs du coup d’État, mercredi 26 novembre, ont nommé un gouvernement samedi soir. Une mission de haut niveau de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doit arriver dans le pays pour entamer des discussions avec les putschistes. Alors que les médias privés, notamment les radios, sont toujours interdits de diffusion, les militants des droits de l’homme appellent l’instance sous-régionale à faire pression sur les militaires pour qu’ils rendent le pouvoir aux civils et pour qu’ils libèrent les opposants et les personnalités arrêtés.

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« Nous sommes très préoccupés avec la vie et l’intégrité physique des personnes qui sont arrêtées. On parlait de Domingos Simões Pereira et un nombre indéterminé de responsables politiques qui ont été arrêtés sans fondement juridique. On a aussi cinq magistrats du ministère public qui ont été privés de leur liberté. Et aussi, on a des membres de commissions électorales qui ont été arrêtés aussi. Pour notre point de vue, constitue une attaque directe contre les institutions responsables », a déclaré à RFI Bubacar Turé président de la LGDH, la Ligue guinéenne des droits humains, qui appelle à la libération de tous les citoyens détenus illégalement.

Nous, on continue d’exiger la libération immédiate de tous les citoyens détenus illégalement en ce moment. Il faut que la communauté internationale, la Cédéao, l’Union africaine, l’Union européenne soient interpellées et agissent avec détermination pour ordonner la publication immédiate des résultats électoraux. C’est seule solution qu’on peut ramener la paix et la gouvernabilité du pays.

La Ligue bissau-guinéenne des droits humains appelle à la libération de tous les opposants arrêtés

Guillaume Thibault

« On attend de la fermeté de la Cédéao et de toute la communauté internationale »

« Notre message est très clair, nous n’avons pas de choix. La volonté souveraine du peuple bissau-guinéen a été exprimée dans les urnes. La Cédéao doit respecter cette volonté du peuple bissau-guinéen : publication immédiate des résultats de l’élection présidentielle du 23 de novembre », souligne Bubacar Turé.

Créer les conditions pour le retour de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau. C’est ça le message clair qu’on attend de la part de la Cédéao et tous ensemble de la communauté internationale. Pas de choix, pas d’autres choix. Nous n’avons pas de calendrier de transition. Non, non, non, ça, tout ça, c’est en dehors de la loi, en dehors de notre Constitution. On attend de la fermeté de la Cédéao et toute la communauté internationale.

Bubacar Turé appelle la Cédéao à «créer les conditions pour le retour de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau»

Guillaume Thibault

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