Guinée: au moins 15 morts dans un glissement de terrain à Manéah

Au moins 15 personnes ont perdu la vie dans un glissement de terrain dans la nuit de mercredi à jeudi en périphérie de Conakry, la capitale guinéenne.
Publié le : Modifié le :
2 min Temps de lecture
L’armée et la protection civile ont fouillé les décombres à la recherche de survivants et d’autres victimes. Le glissement de terrain a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi 21 août dans la commune de Manéah, en périphérie de la capitale, après de fortes précipitations.
Au moins 10 blessés ont été secourus et amenés à l’hôpital de Coyah, une ville voisine, a indiqué l’Agence nationale de gestion des urgences et des catastrophes humanitaires (ANGUCH). « D’importants moyens logistiques ont été déployés pour appuyer les opérations de secours, menées en étroite collaboration avec les habitants du quartier, qui orientent les équipes vers les zones les plus à risque », a déclaré le ministre de l’Urbanisme, Mory Condé.
Ce qu’il faut noter, c’est que les habitants vivaient sur le flanc du mont Kakoulima et c’est le mont qui a cédé.
Lancei Touré, directeur général de l’Agence nationale des gestions des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH)
Un comité de crise a été mis en place. La protection civile, le génie militaire ainsi que des volontaires poursuivent les recherches. Toutefois, les habitations situées au pied du Mont Kakoulima. La zone est connue pour ses risques.
« Les gens sont venus s’installer à des niveaux où, vraiment, on ne pouvait pas s’installer. Parce qu’au niveau du Mont Kakoulima, ce sont des zones réservées de l’État. Ce sont des zones qui étaient à haut risque (…) au niveau des flancs du mont Kakoulima. Le niveau de risque était là. Et ensuite, cela a été précipité par la forte pluviométrie », explique Lancei Touré, le directeur général de l’ANGUCH. Les dégâts sont considérables. Une vingtaine de maisons restent encore ensevelies sous la terre.
Les glissements de terrains sont fréquents en Guinée pendant la saison des pluies qui s’étend de juin à septembre, aggravés par une urbanisation désordonnée sur les flancs de montagnes et dans les zones inondables. Depuis le début de la saison des pluies, l’ANGUCH a recensé une cinquantaine de décès dus aux intempéries. Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, s’est quant à lui rendu sur place.