En Guinée, le gouvernement présente, ce samedi 19 juillet, le nouveau fichier électoral biométrique. Alors que le projet de nouvelle Constitution a été rendu public, début juillet, et sera soumis à référendum dans deux mois, le 21 septembre, c’est une étape essentielle du retour à l’ordre constitutionnel, plusieurs fois repoussé.
Le gouvernement invite les partis politiques et la société civile à assister à la présentation de ce fichier qui compte plus de 6,7 millions d’électeurs, d’après le ministère de l’Administration territoriale, mais dont la confection a été très critiquée par l’opposition.
« Le référendum du 21 septembre est une ligne rouge infranchissable ! », a assuré le général Ibrahima Kalil Condé, ministre de l’Administration territoriale alors qu’il recevait, à Conakry, l’équipement d’impression des futures cartes d’électeurs.
Depuis début avril – date de l’annonce du référendum par décret présidentiel – le chronogramme de la transition s’accélère avec la remise cérémonieuse du texte constitutionnel au général Doumbouya et la fin de la campagne de recensement biométrique.
Le gouvernement doit présenter, ce samedi 19 juillet, le fichier électoral qu’il en a tiré, un fichier neuf qui enregistre presqu’un million et demi (1,3 million) d’électeurs de plus, que le précédent, ce dernier étant jugé imparfait par les nouvelles autorités du CNRD !
Pourtant, les critiques ont fusé durant tout le processus du recensement. Deux mois après son lancement, les opérations ont été mises « en pause » de l’aveu même du Premier ministre, avant d’être relancées de façon biométrique.
Il y a eu de nombreux dysfonctionnements comme le nombre insuffisant de kits biométriques notamment à l’étranger où plusieurs personnes sur RFI ont témoigné ne pas avoir pu s’enrôler malgré plusieurs tentatives.
En exil à Abidjan, Cellou Dalein Diallo qui dirige la première force d’opposition affirme que l’équipe sur place a tout simplement refusé de l’enrôler pour l’empêcher de concourir à la présidentielle, selon son parti.