Guerre au Soudan: des attaques de drones ont visé trois sites de la région de la capitale

Des installations militaires, une raffinerie et une centrale électrique dans la région de Khartoum ont été visées par des attaques de drones mardi 9 septembre. La capitale est contrôlée par l’armée depuis mai. Pour l’instant, aucun bilan n’a été communiqué pour ces bombardements menés par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). La coalition Tasis, qui a formé en août un « gouvernement » dans les zones contrôlées par les FSR, s’est félicitée dans un communiqué de ces frappes de drones « menées par son armée de l’air à Khartoum et dans d’autres villes […] sur des sites militaires et logistiques ».

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Avec notre correspondante régionale, Gaëlle Laleix

C’est vers 5 heure du matin que les premières frappes ont eu lieu contre la centrale électrique d’al-Markhiyat, à Omdurman, dans la banlieue ouest de Khartoum, selon un bulletin humanitaire que RFI a pu consulter. Quasi simultanément, l’usine militaire de Yarmouk, dans le sud de la capitale, et la raffinerie de Bahri, au nord, ont été touchées.

« Le bruit était assourdissant »

« Le bruit était assourdissant », explique Nina, volontaire au Croissant-Rouge à Khartoum. Elle confirme qu’une coupure d’électricité a duré plusieurs heures. Le courant se rétablit peu à peu, notamment à Omdurman. De toute façon, « seule une petite partie de la ville est couverte par le réseau électrique, poursuit Caroline Bouvard, directrice pour le Soudan, de l’ONG Solidarités international. Les coupures sont fréquentes ».

L’attaque a été revendiquée dans la matinée par l’Alliance Tasis, gouvernement auto-proclamé loyal aux Forces de soutien rapide. Dans un communiqué, elle revendique des « frappes aériennes précises […], en réponse au ciblage d’hôpitaux et d’installations civiles au Darfour et Kordofan ». 

Pour l’heure, les autorités soudanaises, installées à Port-Soudan (nord-ouest du pays) depuis le début de la guerre, ne se sont pas exprimées sur cette attaque. Elle intervient alors que l’armée prétend rétablir une sorte de normalité dans la capitale.

Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), plus de 600 000 déplacés y sont retournés au cours du mois d’août.

La guerre entre l’armée et les paramilitaires, déclenchée le 15 avril 2023, a tué des dizaines de milliers de personnes et déraciné environ plus de 14 millions d’autres, à l’intérieur du territoire et au-delà des frontières.

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