Ghana: une exilée burkinabè, ancienne députée, enlevée dans le nord-ouest du pays

Retour sur des événements qui ont secoué la commune d’Hamile au nord du Ghana les 13 et 14 septembre 2025 : si les autorités burkinabè et ghanéennes sont restées très discrètes, c’est un enlèvement d’une ressortissante burkinabè sur le territoire ghanéen qui a mis le feu aux poudres. Et c’est une femme qui n’est pas tout à fait une inconnue.
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Ce samedi 13 septembre, Adja Zoungrana, exilée en Côte d’Ivoire depuis des mois, était conviée à un mariage dans la commune d’Hamilé. C’est une ville au nord-ouest du Ghana, à deux pas de la frontière burkinabè. Activement recherchée par la junte au pouvoir à Ouagadougou, cette femme, ancienne députée burkinabè, n’épargne guère l’équipe du capitaine Ibrahim Traoré sur les groupes WhatsApp qu’elle anime.
Aussi, le samedi 13 septembre, c’est, semble-t-il, sur dénonciation d’un de ses parent que des hommes armés en provenance du Burkina Faso ont enlevé Adja Zoungrana au moment des festivités. Joints par RFI, des proches de la famille affirment que le jour du rapt, deux civils, un homme et une femme ont également été tués.
De la protestation à l’émeute
Selon d’autres sources, le kidnapping par des hommes armés venus du Burkina Faso a pu se produire avec la complicité ou la passivité de certains membres de la police des frontières ghanéenne. Le lendemain, dimanche 14 septembre, les protestations de la famille et des proches contre ce rapt ont tourné à l’émeute. Là, une femme âgée, parente d’Adja Zoungrana, serait morte d’un arrêt cardiaque.
Depuis que la junte d’Ibrahim Traoré a pris le pouvoir, c’est la première fois qu’un groupe armé pénètre de la sorte sur le territoire ghanéen. Les autorités ghanéennes, elles, restent très discrètes sur ces événements de la semaine passée.
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