Gabon: Sylvia Bongo et son fils Noureddin seront jugés par contumace devant la Cour criminelle spéciale

Au Gabon, le procès de l’ancienne Première dame ,Sylvia Bongo Ondimba, et de son fils, Noureddin Bongo Valentin, doit s’ouvrir lundi 10 novembre à Libreville. Ils seront jugés devant une Cour criminelle spéciale et sont poursuivis, entre autres, pour « détournements de biens publics, blanchiment de capitaux ».

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Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Arrêtés le soir du coup d’État d’août 2023, Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin ont quitté le Gabon en mai 2025 et ont assuré, le mois dernier, qu’ils ne se rendront pas à Libreville pour ce procès. Vendredi 7 novembre, le porte-parole de la présidence de la République est revenu sur ce procès à venir, et notamment sur des vidéos en caméra cachée diffusées, ces derniers temps, sur les réseaux sociaux par Nourredin Bongo.

Le porte-parole de la présidence gabonaise a accusé Noureddin Bongo Valentin de vouloir déstabiliser le Gabon à travers ses vidéos filmées en caméra cachée. Dans l’une d’elles, on voit des officiels gabonais et des hauts magistrats au domicile de l’ancien président Ali Bongo Ondimba lui demandant de signer des documents. « On est dans une campagne d’influence qui vise une tentative de déstabilisation mais qui ne prospérera pas », déclare Théophane Nzame Nze Biyoghe, porte-parole de la présidence de la République.

L’ex-Première dame et son fils, qui résident à Londres, ne seront donc pas présents pour le début du procès, programmé lundi 10 novembre. Leurs avocats n’ont pas non plus l’intention de participer à ce qu’ils qualifient de « simulacre de procès ». « On snobe la justice gabonaise. Ces derniers seront jugés par contumace. Ce sont les règles du code pénal gabonais qui vont s’appliquer à ces citoyens gabonais qui ont à répondre à un certain nombre de faits devant la justice », poursuit Théophane Nzame Nze Biyoghe.

Dans une conférence de presse au siège de son parti à Libreville, Alain Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre d’Ali Bongo, devenu la principale figure de l’opposition gabonaise, dit douter de l’indépendance de la justice gabonaise à organiser un procès équitable : « Dans ce dossier, nous estimons qu’elle [la justice] est instrumentalisée. Ce procès aurait dû être celui de la réhabilitation de la justice. Il va être le procès de la justice. »

Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin sont notamment poursuivis pour des crimes économiques.

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