Au Gabon, les candidats à la députation et aux conseils locaux ont jusqu’au 7 août au soir pour déposer leur dossier en vue des scrutins couplés du 27 septembre. Le parti du président Oligui Nguema, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), a beau être tout neuf, avec tout juste un mois d’existence, il est déjà en mode « rouleau compresseur ». Il présentera en effet des candidats dans toutes les circonscriptions, soit 145 sièges de députés et 122 conseils locaux. Pour les autres formations, y compris ses alliés, il sera délicat de contrer cette volonté hégémonique.
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Au Gabon, parmi les 412 noms déjà dévoilés (145 titulaires et 145 suppléants aux législatives ainsi que 122 têtes de liste aux élections locales), figurent une petite dizaine de ministres en poste, comme le porte-parole de l’ex-CTRI Ulrich Manfoumbi. Une ribambelle de cadres de l’ancien pouvoir ayant transhumé vers le nouveau parti du président Oligui Nguema, l’Union démocratique des bâtisseurs, et des personnalités ralliées à la transition qui affirment porter un renouvellement.Ainsi des grandes voix issues de la société civile comme Georges Mpaga et Marc Ona Essangui.
L’UDB a également absorbé de petites formations comme Union Nationale Initiale, dont elle a investi le couple dirigeant Paul-Marie Gondjout-Chantal Myboto.
Même les autres formations qui soutiennent Brice Clothaire Oligui Nguema comme le RPM (le Rassemblement pour la patrie et la modernité) d’Alexandre Barro Chambrier ou l’Union nationale de Paulette Missambo devront se battre pour conquérir des sièges.
Impossible pour certains partis de concourir partout
L’Union nationale se concentrera ainsi sur 80 batailles électorales. Ce sera une grosse trentaine pour le Front Démocratique Socialiste porté par l’avocat Anges-Kevin Nzigou. Ces partis n’auront pas les moyens de concourir partout, mais comptent sur l’ancrage local de certaines figures.
Quant au PDG (le parti démocratique gabonais), l’ex-parti au pouvoir, il risque d’être purement et simplement absent du scrutin. La Cour constitutionnelle n’a pas encore tranché la querelle de légitimité en son sein. Ce qui pourrait conduire au rejet des listes déposées par les deux ailes concurrentes, pour cause de « bicéphalisme ».
Du côté de la nouvelle opposition, il faudra tenter d’exister. Ensemble pour le Gabon sera présent dans une trentaine de circonscriptions et collectivités locales. Son fondateur Alain-Claude Billie-By-Nze a obtenu in extremis, ce 5 août, du ministère de l’Intérieur le récépissé de création de son parti.
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