Football: le Burkinabè Arsène Kouassi découvre la Ligue 1 au galop

Fraîchement débarqué de Corse, le défenseur Arsène Kouassi a posé ses valises à Lorient, en Bretagne, pour écrire un nouveau chapitre de sa jeune carrière. À 20 ans, le natif de Côte d’Ivoire, devenu international burkinabè, a l’ambition de grandir vite avec les Merlus en Ligue 1 et avec les Étalons à la prochaine CAN.

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« Lorient, c’est une belle petite ville. Je me plais ici, le climat est un peu favorable, ça me convient. » D’un sourire tranquille, Arsène Kouassi évoque ses premiers pas sous le ciel breton, loin de la douceur méditerranéenne d’Ajaccio. Son départ de Corse, où il évoluait en Ligue 2, il l’a vécu comme un tournant, sans nostalgie après deux années sur l’ile. « Ce qui va me manquer à Ajaccio ? Je ne sais pas, mes collègues, mes copains, les dirigeants et tout », concède-t-il au cours d’un entretien avec RFI, organisé par la Ligue de football professionnel.

À Lorient, le parfum iodé du Morbihan l’a rapidement conquis après un accueil presque familial. « Les gens sont très accueillants ici. C’est un peu pareil à Ajaccio, mais ici, c’est encore plus. »

Défenseur-attaquant…

L’intégration rapide, Kouassi la doit aussi à la présence de nombreux Africains (15) dans le vestiaire. « Je n’en connaissais personne auparavant, mais quand je suis arrivé pour la première fois, ils m’ont de suite adopté comme leur frère. »

La compétition, elle, ne lui a pas laissé le temps de se poser des questions avec deux titularisations en deux journées de championnat.

L’arrière gauche burkinabé a débarqué en Ligue 1, escorté par la pression des premiers matchs et l’envie de prouver. « J’avais un peu la pression parce que je voulais faire bonne impression. Je me disais que je n’avais pas droit à l’erreur parce qu’ici il y a la concurrence, il y a de très bons joueurs. »

C’est pourtant ce défi qui l’a séduit, tout comme le projet de jeu lorientais, taillé pour ses qualités de piston. « Le système de jeu (3-4-3) a beaucoup joué sur ma venue ici parce que j’aime bien jouer en tant que piston. » Formé comme défenseur, modelé par une jeunesse offensive à jouer comme ailier au New Stars FC au Burkina, Kouassi s’épanouit aujourd’hui dans ce rôle de défenseur-attaquant. Son modèle  ? Ghislain Kona, arrière gauche ivoirien passé par Reims en Ligue 1.

Étalon de coeur

Né à Cocody, au cœur d’Abidjan, Arsène Kouassi n’a jamais renié ses racines ivoiriennes. Mais c’est pour le Burkina Faso, où il s’est construit comme footballeur et comme homme, qu’il a choisi de porter le maillot national.

« Le Burkina a joué dans ma venue en Europe parce que j’ai passé pas mal de temps là-bas et je m’y suis révèlé. Les gens sont bien et je me suis épanoui dans ce pays. Du coup, quand le sélectionneur m’a appelé, je me suis dit pourquoi pas ? ».

Un choix de cœur guidé par l’attachement à un pays qui l’a vu éclore. Mais le dilemme fut réel, partagé entre l’appel de la terre natale et la reconnaissance envers le Burkina. « Ça a été dur au départ. Mais je me suis dit: c’est le foot, je joue pour ça. J’ai eu le conseil de mes parents, parce que mine de rien, mes deux parents sont ivoiriens. »

Aujourd’hui, il porte les couleurs des Étalons sans regret et rêve d’atteindre les sommets continentaux. « Si jamais le Burkina me donne la chance de faire ma première CAN, je serai très heureux, parce que c’est vraiment un rêve qui se réaliserait. »

La première sélection, il l’a honorée le 2 juin dernier. Dimanche 31 aout, après la rencontre face à Lille comptant pour la troisième journée de Ligue 1, Kouassi rejoindra la sélection burkinabè avec en ligne de mire l’affrontement décisif contre l’Égypte pour les éliminatoires du Mondial 2026.

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