Ethiopie: MSF lance un cri d'alarme face à la malnutrition dans le sud-ouest du pays

Rations alimentaires minimales, malnutrition, recrudescence attendue du paludisme : l’ONG Médecins sans frontières (MSF) se dit « submergée » dans le sud-ouest de l’Éthiopie. Dans un communiqué publié ce 6 août, l’ONG décrit les ravages des coupes effectuées dans l’aide humanitaire. Près de 80 000 enfants de moins de cinq ans risquent de mourir de malnutrition dans la région éthiopienne de Gambella.

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La région de Gambella se trouve à la frontière de l’Éthiopie avec le Soudan du Sud. C’est là que vivent 400 000 réfugiés, la plupart sud-soudanais. Parmi les sept camps que compte la région, quatre n’ont plus de service de nutrition, faute de financement.

Dans le camp de Kule, où MSF est actif, les réfugiés ne reçoivent plus que l’équivalent de 600 calories par jour, moins de 30% du minimum vital requis. Encore faut-il les recevoir. « Parfois, la distribution alimentaire est interrompue pendant des mois », déplore l’ONG dans son communiqué.

Les difficultés de distribution d’aide se multiplient

Les difficultés de distribution se multiplient alors même que les réfugiés se font plus nombreux. Dans ces centres de nutrition, le nombre de jeunes demandeurs a augmenté de 55% cette année comparé à 2024, « MSF est submergée par la charge croissante de patients, et nous craignons que ce nombre ne continue d’augmenter dans les mois à venir », regrette Armand Dirks, coordinateur de l’ONG à Gambella.

MSF fait face à un afflux de patients venant des camps voisins, que d’autres ONG ont dû quitter, faute de fonds. Le Docteur Winston Mulanda est le coordinateur de MSF en Éthiopie, seule ONG encore fonctionnelle dans la région, il décrit à Welly Diallo les conséquences de cet « exode ». 

D’autres organisations humanitaires délivraient d’autres services, mais elles ne sont plus là. Dans les autres camps, les distributions de moustiquaires n’ont pas eu lieu.

Éthiopie : MSF alerte sur l’urgence humanitaire dans le camp de Gambella

Welly Diallo

Les ONG qui dépendaient de l’USAID, l’agence américaine, ont dû quitter les camps voisins, à cause du gel des financements. Leurs bénéficiaires se retournent donc vers Médecins sans frontière, faute d’autre recours.

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