Ethiopie: Alerte sur les détentions arbitraires en Amhara et Oromia

Lundi 4 août, la Commission éthiopienne des droits de l’homme présentait son rapport annuel, le premier sous la direction de Berhanu Adello, nommé en janvier dernier par le Parlement. Devant les journalistes et les membres de la société civile, le nouveau directeur a listé les préoccupations de la Commission.

Dans les locaux de la Commission éthiopienne des droits de l’homme, Berhanu Adello, en costume gris et lunettes noires, évoque longuement la situation dans les régions Amhara et Oromia. D’après le nouveau rapport, les détentions arbitraires dans ces deux régions, en proie à des conflits armés depuis plusieurs années, y sont légion.

Les enlèvements de civils, organisés par des groupes armés et les forces fédérales se sont également multipliés. Les ravisseurs exigent des rançons en échange de la libération d’otages, explique le rapport. Mizanie Abate, en charge de la surveillance des droits de l’homme pour la Commission, affirme aussi que « de nombreux otages, incapables de payer », ont été victimes de torture, voire assassinés.

La publication du rapport intervient dans un contexte d’inquiétudes croissantes quant à l’avenir de la société civile en Éthiopie. La semaine dernière, Human Rights Watch a dénoncé la réforme à venir de la loi sur la société civile, promulguée en 2019. Ces amendements pourraient faciliter en effet la suspension d’associations par l’Autorité éthiopienne pour les organisations de la société civile (ACSO).

À un an des élections, Mizanie Abate assure « suivre la situation de près ». « Cette réforme ne doit en aucun cas entraver les activités des associations, prévient-il. Nous ne voulons pas d’un retour en arrière ».

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