États-Unis : suspension des visas au Zimbabwe, nouvelles restrictions pour l’Afrique

Wahington visa suspension
Wahington visa suspension

L’administration Trump durcit sa politique migratoire envers l’Afrique. Après la suspension des services de visa au Zimbabwe ce mercredi 20 août, les États-Unis imposent des cautions importantes à d’autres pays africains pour lutter contre les dépassements de durée de séjour.

Mercredi 20 août 2025, les États-Unis ont cessé de traiter la plupart des demandes de visa au Zimbabwe jusqu’à nouvel ordre, selon l’annonce faite par l’ambassade américaine à Harare. Cette décision intervient dans un contexte de tensions diplomatiques avec le gouvernement zimbabwéen.

C’est par le biais d’un message publié sur le réseau social X que l’ambassade des États-Unis a officialisé cette mesure : « Nous avons suspendu les services de visa courants à Harare pendant que nous traitons certaines préoccupations avec le gouvernement du Zimbabwe ».

L’ambassade a tenu à préciser que cette mesure ne constitue pas une interdiction de voyager et que les visas actuels demeurent valides. Le gouvernement zimbabwéen n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce.

Un taux de dépassement de visa préoccupant

Cette décision s’inscrit dans la politique restrictive de l’administration du président américain Donald Trump, qui a resserré les conditions de voyage en provenance de plusieurs pays africains. L’objectif affiché est d’empêcher les dépassements de durée de validité des visas et leur utilisation abusive.

Lire aussi: Trump et la politique des visas en Afrique

Selon le rapport 2023 du ministère américain de la Sécurité intérieure, le Zimbabwe affichait un taux de dépassement de visa de 10,57 %, un niveau jugé préoccupant par les autorités américaines. Ce pourcentage correspond aux visiteurs qui restent aux États-Unis au-delà de la durée autorisée par leur visa.

Extension des mesures restrictives à d’autres pays africains

À partir de cette semaine, les États-Unis ont étendu leurs mesures restrictives à d’autres nations africaines. La Zambie et le Malawi sont désormais concernés par de nouvelles exigences financières drastiques.

Les demandeurs de visa de ces deux pays devront verser des cautions pouvant atteindre 15 000 dollars américains pour certains visas de visiteur. Cette somme considérable vise à garantir le retour des voyageurs dans leur pays d’origine à l’expiration de leur autorisation de séjour.

Le Niger n’échappe pas à ce durcissement de la politique migratoire américaine. Le traitement des demandes de visa dans ce pays sahélien a également été suspendu, sans précision sur la durée de cette mesure. Cette décision intervient dans un contexte géopolitique tendu au Sahel, où les relations entre les États-Unis et plusieurs gouvernements de la région se sont détériorées ces dernières années.

Impact sur les relations diplomatiques

Ces mesures restrictives risquent de compliquer davantage les relations diplomatiques entre les États-Unis et les pays africains concernés. En outre, elles interviennent à un moment où Washington cherche à maintenir son influence sur le continent face à la concurrence croissante de la Chine et de la Russie.

Pour les ressortissants de ces pays, ces nouvelles restrictions représentent un obstacle supplémentaire majeur pour voyager aux États-Unis, que ce soit pour des raisons familiales, professionnelles ou touristiques. Les montants des cautions exigées dépassent largement les revenus moyens dans ces pays, rendant de facto l’accès aux visas américains quasi impossible pour une large partie de la population.

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