Est de la RDC: quels seraient les contours d’un nouveau mandat de la Monusco, en pleine relance de la guerre?

Il y a encore deux ans, le désengagement progressif de la mission de paix de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) avait été avancé, mais la dynamique s’est inversée désormais. Au Conseil de sécurité, les discussions sont en cours pour le renouvellement de son mandat et une résolution devrait être adoptée d’ici au 21 décembre. Ce renouvellement interviendrait dans un contexte particulièrement tendu, marqué par l’offensive de l’AFC/M23, soutenue par Kigali, et par la méfiance affichée de ces derniers de la mission onusienne.

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Ces derniers mois, quasiment tous les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur soutien à la Monusco. La majorité d’entre eux soutiennent, au moins publiquement, les processus de paix pilotés par Doha et Washington.

Conséquence directe : selon nos informations, le prochain mandat de la Monusco devra accorder une place centrale à l’accompagnement de ces processus de paix.

C’est exactement l’orientation du projet de résolution présenté par la France, en tant que porte-plume au Conseil de sécurité. Le texte qui vise à positionner la Monusco comme un acteur d’accompagnement de l’ensemble des efforts de paix. Concrètement, cela inclut, selon le représentant français à l’ONU, la surveillance d’un éventuel cessez-le-feu.

Ce rôle déjà est prévu dans l’accord-cadre de paix signé à Doha entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23.

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Washington promet de veiller à « l’efficacité » de la Monusco

Mais pour que cela fonctionne, plusieurs conditions sont posées : renforcer l’opérationnalité de la mission, améliorer sa mobilité, et surtout l’imposer comme une force neutre, sans ingérence.

C’est également la ligne défendue par les États-Unis. À l’ONU, leurs représentants affirment que Washington veillera à ce que la Monusco dispose des capacités nécessaires pour appuyer les accords de Doha et de Washington.

Une position portée depuis le mois de mars par l’ambassadrice Dorothy Shea, chargée d’affaires par intérim, qui rappelait : « En tant que principal contributeur financier à la Monusco, les États-Unis ont un intérêt majeur à son efficacité. »

Enfin, de son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres insiste pour que le nouveau mandat intègre le respect strict de la résolution 2773 de 2025. Cette résolution demande à la Force de défense rwandaise de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire congolais, sans conditions préalables. La même résolution insiste aussi sur la neutralisation des FDLR.

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