Est de la RDC: le comité conjoint de surveillance se réunit sur fond d'accusations mutuelles entre Kinshasa et Kigali

Les délégués congolais et rwandais doivent se retrouver ce vendredi à Washington. Une rencontre organisée dans le cadre du Comité conjoint de surveillance, le mécanisme chargé d’assurer le suivi de l’accord signé le 27 juin dernier, sous les auspices des États-Unis. Ce mécanisme a pour mission de recevoir les plaintes des deux parties, d’examiner les accusations de violations et de tenter de résoudre les différends, et ce alors qu’une partie du territoire de l’est congolais est toujours sous le contrôle de l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda.
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Cette réunion intervient dans un contexte d’accusations mutuelles persistantes entre Kinshasa et Kigali. Le Rwanda accuse la RDC d’avoir engagé de nouveaux mercenaires, notamment des Colombiens. Kigali évoque aussi la présence de l’armée burundaise dans l’Est de la RDC, estimant à 14 000 le nombre de ses hommes sur le sol congolais. Ce chiffre est avancé par le ministre rwandais des Affaires étrangères.
Autre sujet de tension : les FDLR. Le Rwanda dit avoir pris note de l’appel lancé par l’armée congolaise, invitant ces combattants hutus rwandais à déposer les armes et à se rendre. Mais Kigali dit attendre des actes concrets, notamment leur neutralisation. Le gouvernement rwandais accuse même Kinshasa de mobiliser des FDLR basés en Europe pour déstabiliser le Rwanda. Des accusations que Kinshasa dément.
L’armée congolaise a lancé, il y a une semaine à Walikale une campagne de sensibilisation à la reddition volontaire des FDLR. Une délégation du haut commandement des FARDC est sur place pour coordonner l’opération.
Enfin, Kinshasa accuse à son tour Kigali d’avoir toujours ses militaires en territoire congolais et de soutenir activement l’AFC/M23. C’est, selon les autorités congolaises, la raison pour laquelle l’accord sur le cadre régional économique n’a pas été signé et c’est dans ce contexte que doit se tenir la réunion du comité conjoint chargé de la surveillance de l’accord du 27 juin.
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