Est de la RDC: le CICR évoque une situation alarmante faute de financement de l'aide humanitaire

En République démocratique du Congo, la réponse humanitaire n’est à ce jour financée qu’à 15% des besoins, soit environs 400 000 dollars alors qu’elle en nécessite 2,5 milliards pour l’année 2025. Du coup, la situation sanitaire se détériore, notamment dans le Nord et Sud-Kivu en proie au conflit qui oppose l’armée congolaise et ses alliés au groupe armé AFC/M23 soutenu par le Rwanda voisin. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans un communiqué publié ce mercredi 8 octobre, évoque une situation alarmante qui continue à se détériorer avec comme première conséquence, la pénurie de médicaments.
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Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi
Depuis la chute de Goma, à l’est de la RDC, en janvier dernier, c’est tout le système d’approvisionnement en médicaments et en intrants qui a été bouleversé dans cette région. Avec la fermeture des aéroports, l’arrivée de nouveaux médicaments se fait au compte-goutte et les stocks arrivent à épuisement.
Résultat, selon le Comité international de la Croix-Rouge, 85% des structures de santé connaissent des ruptures de stocks. « On manque de tout, estime Francois Moreillon, le représentant pays, antipaludéens, vaccins, antirétroviraux, et des kits post-viol. »
Les besoins eux restent très importants. En neuf mois, le CICR a pris en charge plus de 3 400 blessés par arme, 948 victimes de violences sexuelles, 227 000 consultations curatives et 24 000 consultations prénatales. Il faut donc plus de moyens et mobiliser les partenaires.
Enfin, le CICR demande une nouvelle fois le respect du droit international humanitaire en garantissant l’accès aux soins pour les malades et les blessés et en respectant les infrastructures médicales.
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