Est de la RDC: la délégation gouvernementale reste à Uvira pour calmer les tensions communautaires

En République démocratique du Congo (RDC), la tension est un peu retombée à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, à l’est du pays, une semaine après le départ d’un officier de l’armée jugé, par les milices Wazalendo et une partie de la société civile, proche du groupe armé AFC/M23, en raison de ses appartenances communautaires.

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Une délégation du gouvernement de RDC conduite par le ministre congolais de l’Intérieur et de la sécurité, Jacquemin Shabani, a été dépêchée à Uvira, jeudi 11 septembre, pour tenter de faire baisser la tension. Depuis, Jacquemin Shabani a regagné Kinshasa, mais une partie de sa délégation est restée à Uvira pour poursuivre ses consultations. Milices Wazalendo, société civile, jeunesse d’Uvira, confessions religieuses et membres de la communauté banyamulenge se sont succédé, le weekend dernier, devant cette délégation.

Selon un député provincial, élu d’Uvira, il n’y a pas de tension communautaire dans la ville. « La contestation de ces dernières semaines, précise Dieudonné Kahongo, se limite à un homme, un officier de l’armée congolaise, rejeté par la société civile et les milices wazalendo qui combattent auprès de l’armée congolaise. »

Et pourtant, les incidents contre la communauté banyamulenge à Uvira – dont est issu le général Gasita – se sont multipliés, ces dernières semaines, rapporte Clémentine de Monjoye, chercheuse à Human Rights Watch (HRW).

« Un leader de la société civile banyamulenge nous a décrit comment quatre combattants Wazalendo ont encerclé sa maison, essayé de forcer le gardien de les laisser rentrer en disant : « où est ce Rwandais ? On vient en finir avec lui. », en l’accusant d’avoir des liens de parenté avec Gasita. Les autorités du Sud-Kivu l’ont reconnu aussi dans une lettre au vice-Premier ministre de l’Intérieur [Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre congolais, en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières] où ils ont exprimé des préoccupations par rapport aux tensions communautaires et notamment le fait que des membres de la communauté banyamulenge s’étaient vu restreindre l’accès à des services publics tels que l’accès à l’eau

Un représentant de cette communauté banyamulenge témoigne. « Le 1er septembre, la situation s’est fortement aggravée. Nous étions enfermés chez nous. Nous ne pouvions ni aller au marché, ni puiser de l’eau. Nous nous sentions menacés ».

Plusieurs représentants de cette communauté de Tutsis congolais du Sud-Kivu ont été reçus, ce weekend, par la délégation venue de Kinshasa. « Ils nous ont reçus, ont écouté nos préoccupations. Maintenant, nous attendons de voir ce que fera le gouvernement », disent-ils.

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