Est de la RDC: Kigali accuse Kinshasa de ralentir la mise en place de l’accord de paix

En RDC, la tension reste vive entre Kinshasa et Kigali, malgré l’accord de paix signé à Washington en juin dernier. Tous les regards sont désormais tournés vers le 1er octobre, date fixée pour lancer les opérations de neutralisation des FDLR, groupe armé hutu rwandais basé dans l’est du Congo, et lever les mesures « défensives » prises par le Rwanda. Mais le 25 septembre, à la tribune des Nations unies, les propos du chef de la diplomatie rwandaise Olivier Nduhungirehe sont venus illustrer la méfiance persistante entre les deux capitales.

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Depuis la signature de l’accord de paix du 27 juin 2025 à Washington entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda concernant l’est de la RDC, les choses avancent lentement. C’est le constat du ministre rwandais des Affaires étrangères Olivier Nduhungirehe. Il affirme que les réunions s’enchaînent à Washington, mais que, sur le terrain, la situation reste très préoccupante.

Même constat déjà dressé par Félix Tshisekedi à la même tribune des Nations unies.

Les Wazalendo, sujet de discorde

Mais la différence, c’est dans la responsabilité de cette lenteur. Pour le ministre rwandais, la faute incombe à Kinshasa. Il accuse les autorités congolaises de militariser la région, d’avoir recours à des mercenaires, de déployer drones et avions de combat, et surtout de continuer à collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Des pratiques, selon lui, contraires à l’esprit de l’accord de Washington. Il appelle la RDC à rejeter toute solution militaire. Il dit s’inquiéter particulièrement de l’émergence des Wazalendo, ces groupes qui appuient l’armée congolaise. Selon lui, leurs méthodes rappellent celles des milices génocidaires de 1994. Et il plaide pour une action robuste, avant, dit-il, qu’il ne soit trop tard.

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Kinshasa, de son côté, assume sa collaboration avec ces groupes Wazalendo et compte d’ailleurs les structurer davantage dans le système de défense, en tant que volontaires. Pour les autorités congolaises, dans plusieurs villages des provinces orientales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, les Wazalendo sont parfois les seuls à tenir tête à l’avancée du groupe politico-militaire AFC/M23.

Ce ton tendu s’était déjà ressenti lors de la réunion du 17 et 18 septembre à Washington entre délégués congolais et rwandais. Et c’est dans ce climat de méfiance que les deux parties devront, dans quatre jours, travailler encore ensemble pour mettre en application le Concept des opérations, censé neutraliser les FDLR et permettre la levée des mesures dites défensives du Rwanda.

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