En Afrique, la liberté religieuse recule sous les coups de boutoir de l'extrémisme islamiste

« L’Afrique est devenue le théâtre de l’activité djihadiste la plus meurtrière », relève l’antenne française de l’ONG Aide à l’Église en détresse dans son rapport annuel sur l’état de la liberté religieuse dans le monde publié ce mardi 21 octobre. Le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, la Somalie et le Mozambique sont particulièrement concernés. 

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L’antenne française de l’ONG Aide à l’Église en détresse (AED) a publié son rapport annuel sur l’état de la liberté religieuse dans le monde, ce mardi 21 octobre, et son constat est sans appel : en 2024, la situation s’est dégradée dans de très nombreux pays de la planète, et notamment en Afrique.  

Pour AED, la principale cause de ce recul sur le continent est l’extrémisme islamiste qui profite de la faiblesse des appareils d’États comme au Mozambique, au Mali, au Niger, au Nigeria, au Cameroun ou en Somalie. « L’Afrique est devenue le théâtre de l’activité djihadiste la plus meurtrière », relève le rapport qui souligne que le Burkina Faso est, lui aussi, concerné au premier chef par le phénomène.

« Il représente même 20% de tous les décès liés au terrorisme, analyse Amélie Berthelin, responsable de l’information chez AED. On a assisté à ce phénomène en l’espace de dix ans : avant 2015, le Burkina était vraiment un pays de paix. Mais aujourd’hui, on recueille tous les jours des témoignages de gens sur place qui disent subir des attentats, des arrestations, des enlèvements… Et ces attaques sont aussi bien dirigées contre des chrétiens que contre des musulmans qui ne veulent pas suivre l’idéologie des djihadistes », poursuit cette dernière.

« Les chrétiens comme les musulmans sont les victimes de cette politique extrêmement violente »

Selon le rapport d’AED, l’autre menace qui pèse sur la liberté religieuse réside dans l’autoritarisme de certains régimes, comme en Erythrée où celui d’Isaias Afwerki se livre à des persécutions massives. « Actes de torture, détentions prolongées… là aussi, les chrétiens comme les musulmans sont les victimes de cette politique extrêmement violente », reprend Amélie Berthelin.

Dans ce ciel très sombre, le dialogue interreligieux qui se maintient dans un certain nombre de pays apporte toutefois une petite éclaircie. D’autant plus qu’il s’est même parfois renforcé, comme en République centrafricaine par exemple.

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