En Afrique du Sud, une livraison d’hélicoptères dans l’Est libyen fait polémique

Des hélicoptères sud-africains livrés clandestinement au maréchal libyen Khalifa Haftar. C’est ce que révèle un journal sud-africain. Il a analysé des déplacements suspects d’avion russes depuis le sol national, et a identifié la présence de ces hélicoptères dans l’est libyen, sous contrôle du maréchal Haftar et sous le coup d’un embargo de l’ONU concernant la livraison d’armement.
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Avec notre correspondante à Johannesburg, Joséphine Kloeckner
L’hebdomadaire City Press rapporte qu’au moins quatre hélicoptères Gazelle ont été exportés d’Afrique du Sud en deux mois, à bord d’avions de transport russes. Les appareils, des hélicoptères de combat français, avaient été démilitarisés avant d’être vendus en Afrique du Sud à condition de ne pas être utilisés ou revendus à des fins militaires.
Le journal rapporte qu’ils ont été acheminés hors d’Afrique du Sud, à chaque fois en direction, selon leur plan de vol, de la Jordanie. Mais quelques semaines plus tard, des images postées sur les réseaux sociaux des autorités de l’Est libyen, sous la houlette du maréchal Khalifa Haftar, montrent ces mêmes Gazelles, reconnaissables à leur couleur, en parade à Benghazi. Leur numéro d’immatriculation sud-africain visiblement recouvert de stickers aux couleurs du drapeau libyen.
Il y a dix jours, un autre avion-cargo russe a soulevé une polémique en Afrique du Sud, après avoir débarqué une cargaison mystérieuse dans le nord du pays.
Depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye peine à se stabiliser et deux gouvernements rivaux s’y disputent le pouvoir: dans l’Ouest, celui d’Abdelhamid Dbeibah, internationalement reconnu, et à l’Est un exécutif parallèle soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar.



