En Afrique du Sud, Mpho Molikeng préserve le patrimoine des instruments traditionnels

Mercredi 24 septembre s’est déroulé l’« Heritage Day », la journée du patrimoine en Afrique du Sud. Un jour férié très populaire où tous les Sud-Africains sont invités à mettre leur culture en avant, à célébrer la diversité du pays, la nation arc-en-ciel, les 12 langues nationales, les religions, les cultures, l’histoire, et plus encore. RFI a rencontré le musicien Mpho Molikeng pour parler des instruments ancestraux de son pays.

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Mpho Molikeng habite dans le célèbre township de Soweto, un haut lieu de la culture, au sud de Johannesburg, dans une maison d’apparence commune. Mais, passé le porche, celle-ci prend des allures de petit musée, peuplé de formidables instruments traditionnels ancestraux. « J’ai commencé par le djembé, un instrument d’Afrique de l’Ouest. Je me suis rendu compte que je ne connaissais aucun des instruments de chez moi. Alors, je me suis dit que je devais d’abord apprendre à connaître ma propre musique », raconte-t-il, en se souvenant de l’origine de sa passion. Ainsi commence sa recherche inlassable d’instruments ancestraux qui fondent la culture musicale traditionnelle de son pays.

C’est ainsi qu’il découvre le uhadi bow, du peuple Xhosa d’Afrique du Sud. Un arc en bois avec une corde en métal, et une caisse de résonance que l’on plaque contre son torse. « Ce son, tout le monde peut le produire, explique-t-il, en jouant quelques notes. La beauté réside ici, dans le “calabash”, qui permet de créer l’harmonie. »

En ce « Heritage day », la journée du patrimoine sud-africain, c’est l’occasion rêvée pour le musicien de mettre ces instruments en avant, pour tout ce qu’ils racontent du pays, de son histoire et de sa culture. « Parfois, c’est important de prendre du recul, de réfléchir à notre culture. Ces instruments, par exemple, ont joué un rôle très important dans le développement de mon peuple, dans le développement de plusieurs générations », estime le multi-instrumentiste, qui se dit très attaché à la transmission de ce patrimoine culturel. Après notre rencontre, Mpho Molikeng prend justement la route de l’école de musique où il enseigne, pour continuer de raconter et de transmettre, inlassablement, aux jeunes Sud-Africains sa passion des instruments anciens. 

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